La plupart des discussions autour de la faisabilité du service de livraison par drone « Prime Air » d’Amazon est à juste titre centrée sur la façon dont les véhicules peuvent se glisser en toute sécurité dans l’espace aérien américain. Mais en vertu de plans exposés par la société lors d’un congrès de la NASA le 28 Juillet 2015, ces transporteurs robotiques aériens devront faire face à de plus gros avions habité. En réservant un couloir aérien à basse altitude dans le ciel et en le divisant en «autoroutes pour drones » à haute et basse vitesses, Amazon estime que les besoins de cette industrie à croissance rapide peuvent ainsi se développer sans transporter toutes sortes de choses qui s’écrasent au sol.
Au Centre de recherche Ames de la NASA en Californie cette semaine, l’agence spatiale a été l’hôte de quelques-uns des grands acteurs dans le domaine des drones de livraison. Parmi les principaux orateurs de la Convention Unmanned Aircraft System Management 2015, étaient présents le patron du Project Wing de Google, Dave Vos, un représentant de la Federal Aviation Administration (FAA) et Gur Kimchi, qui dirige Amazon Prime Air.
Lors de la prise de parole de Gur Kimchi, il a utilisé la plate-forme de peindre une image de la façon dont il voit les drones de tous types, et pas seulement ceux d’Amazon, décoller. La vision découle de la conviction de la société que les 85000 vols de l’aviation générale, cargo et militaires qui se déroulent tous les jours aux États-Unis, seront massivement devancés par les opérations des drones lors de la prochaine décennie. Pour cette raison, il est dit de l’approche actuelle de la gestion de l’espace aérien deviendra rapidement obsolète et mal équipée pour faire face à la nature hautement automatisée des vols de drone.
Sa réponse? Consacrer l’espace aérien en dessous de 500 pieds (152 m), là où l’aviation générale commence, entièrement à des drones. L’espace en dessous de 200 pieds (61 m) serait réservé aux «trafic localisé à basse vitesse ». Cela inclut des éléments comme les vidéos amateurs, l’inspection des bâtiments et la surveillance des cultures.
L’espace entre 200 et 400 pieds (121 m) serait le cas où l’action réelle commence. Surnommé l’espace « High-Speed Transit », cette altitude sera allouée à des drones hautement capables et équipés de technologies plus sophistiquées comme les systèmes de détection et d’évitement (sense-and-avoid). Là, ils pourraient se déplacer sur de longues distances de manière autonome, comme par exemple depuis un entrepôt d’Amazon et le domicile d’un client avec un paquet, au-delà de la ligne de vision de l’opérateur.
En vertu du plan d’Amazon, les drones devraient satisfaire à certains critères pour avoir accès à cette tranche de couleur aérien. La société propose de classer les drones en quatre classes en fonction de la sophistication et de la sécurité de leurs équipements à bord: basic, bon, mieux et meilleur avec seulement ceux classés en « Best » autorisés à effectuer des vols complexes dans des environnements peuplés.
Elle propose cinq nécessités pour ces véhicules: le GPS pour suivre l’emplacement par rapport aux risques, la planification en ligne de vol, une connexion Internet stable, une capacité à communiquer des positions avec d’autres drones pour éviter les collisions, et des capteurs avancés pour éviter d’autres obstacles comme des oiseaux et des ballons.
L’espace aérien entre 400 pieds et 500 pieds serait déclarée « zone d’exclusion aérienne permanente » pour créer une zone tampon entre les drones et l’aviation civile et militaire.
Amazon a fait allusion à un tel plan précédemment, mais c’est la première fois qu’elle a révélé sa vision si détaillée. La société se propose d’affiner le modèle en collaboration avec les autorités de l’aviation et d’autres dans l’industrie du drone commercial, tels que Dave Vos du Wing Project.
https://www.documentcloud.org/documents/2182311-amazon-revising-the-airspace-model-for-the-safe.html