Lors de la conférence du Connected Motorcycle Consortium à Munich, BMW a présenté un R1200RS ConnectedRide. Le prototype démontre le type de technologie inter-véhicules développée pour l’intégration des deux-roues dans les futurs systèmes de transport connectés.
BMW Motorrad, Honda et Yamaha ont fondé le Connected Motorcycle Consortium (CMC) en 2016, suivi peu après par Kawasaki, KTM et Suzuki. Le rôle principal du CMC est de jeter les bases du développement de la technologie qui aidera à intégrer les motos dans les systèmes de transport intelligents coopératifs (C-ITS : cooperative intelligent transport systems).
Les études sur le développement d’un environnement global C-ITS ont prouvé que les motos sont souvent incompatibles avec les systèmes développés pour les voitures et les camions, principalement en raison de leurs propriétés dynamiques particulières. Pour les membres du CMC, l’intégration à un tel système de sécurité automobile nécessite le développement d’une technologie véhicule-véhicule (V2V) qui sera compatible à la fois entre tous les fabricants et entre tous les types de véhicules.
La conférence du CMC qui a eu lieu le 12 octobre à la BMW Welt à Munich est la première étape de la définition du travail qui doit être fait et invite le plus grand nombre d’entreprises à se joindre à eux. Pour l’occasion, les trois membres fondateurs ont présenté leurs prototypes de motos, une BMW R1200RS, une Honda CRF1000L Africa Twin et un Yamaha Tracer 900, équipés d’un système commun V2V.
La BMW R1200RS ConnectedRide a été équipée d’une variété de systèmes conçus pour informer le conducteur et les autres usagers de la route de la présence de l’autre et prévenir les accidents possibles. Des systèmes similaires ont été utilisés dans les prototypes exposés par Honda et Yamaha, offrant un exemple de la compatibilité entre fabricants qui sera nécessaire.
Travaillant sous l’égide de l’Association européenne des constructeurs de motocycles (ACEM) et en étroite collaboration avec le Consortium de communication Car2Car, le CMC s’est fixé une cible très exigeante ; d’ici 2020, chaque membre de l’ACEM doit avoir un modèle de production avec des capacités C-ITS.