
Le processus de dĂ©sinfection a lieu lorsqu’une couche de fibres de carbone, ici intĂ©grĂ©e au masque, est chauffĂ©e Ă l’aide d’une source Ă faible courant (tel que, par exemple, un chargeur de tĂ©lĂ©phone portable Ă©lectrique). Cette dĂ©couverte est en instance de brevet aux États-Unis.
Compte tenu du contexte pandĂ©mique actuel, la demande de masques de protection a explosĂ© ces derniers mois, puisque le port de masques est dĂ©sormais obligatoire, dans le cadre des mesures de distanciation sociale et d’hygiène. Une large gamme de masques est disponible, le principal modèle Ă©tant le N95 (masque de protection antiparticules avec filtre). Les autoritĂ©s ont insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de remplacer quotidiennement le masque, mĂŞme si ce dernier est propre et sec durant la journĂ©e.
Le Professeur Yair Ein-Eli, Doyen de la FacultĂ© des sciences et de l’ingĂ©nierie des matĂ©riaux du Technion, a dĂ©veloppĂ© un masque facial rĂ©utilisable. La nouvelle technologie est basĂ©e sur une couche interne de fibres de carbone (rĂ©parties dans le masque de manière homogène) qui, lorsque chauffĂ©e Ă l’aide d’un courant faible provenant d’une source facilement disponible – comme un chargeur de tĂ©lĂ©phone portable, une connexion USB – dĂ©truit les virus.

Carte thermique infrarouge des masques, à différentes températures. Les zones chaudes (jaune et rouge) indiquent que les fibres de carbone offrent une couverture complète.
Ainsi, le processus dĂ©truit les virus qui s’accumulent sur le masque et le rend rĂ©utilisable.
Le groupe de recherche du Professeur d’Ein-Eli a créé le prototype de masque et l’a testĂ© avec le Professeur Debbie Lindell et le Professeur Oded Beja de la FacultĂ© de biologie. Un brevet a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© aux États-Unis le 31 mars dernier et le groupe de recherche discute actuellement de la commercialisation de ces masques auprès des entreprises industrielles.
https://www.technion.ac.il/en/2020/05/self-disinfecting-reusable-protective-face-mask/