L’impression 3D semble en passe de devenir très importante dans l’architecture, mais il faut encore voir exactement comment cette technique de construction peut s’adapter sur une large échelle dans le futur. Un potentiel pas en avant dans cette direction provient d’une équipe de chercheurs de l’Université de Berkeley dirigée par le professeur associé d’architecture Ronald Rael, qui a récemment créé un pavillon qui tient tout seul, baptisé Bloom qui démontre la précision de leur méthode de construction de ciment imprimé en 3D à base de poudre. Le pavillon Bloom est annoncé comme la première et la plus grande structure de ciment imprimée en 3D à base de poudre construite à ce jour
La méthode pionnière de Ronald Rael et son équipe est différente des précédentes, et plutôt que d’extruder du ciment mouillé, elle consiste à imprimer de minces couches d’une poudre de ciment sèche spéciale, dont chacune (couche) est ensuite pulvérisée avec de l’eau pour durcir la structure.
Alors, quel est l’avantage de ce système par rapport aux méthodes d’extrusion existantes ? En utilisant une formulation de polymère de ciment sans oxyde de fer mise au point par les membres de l’équipe, avec leur système de 11 imprimantes 3D à base de poudre, ils peuvent créer une structure plus complexe et précise fini que le procédé d’extrusion, structure dont le poids et les déchets sont réduits.
«Nous mélangeons des polymères avec du ciment et des fibres pour produire des pièces très résistantes, légères et de haute résolution avec des équipements facilement disponibles. C’est une technique très précise, mais frugale», ajoute Ronald Raël. «Ce projet est la genèse d’un processus commercialisable réaliste avec le potentiel de transformer la façon dont nous pensons à la construction d’une structure. »
Pour démontrer cela, l’équipe a construit le pavillon Bloom, qui s’élève à une hauteur de 2,7 m, a une empreinte sur le sol d’environ 3,6 x 3,6 m, et est construit en utilisant un total de 840 blocs personnalisés reliés avec du matériel en acier. Son apparence inhabituelle est due en partie à la suppression de l’oxyde de fer, qui donne au ciment, sa couleur habituelle, selon Ronald Raël. Chaque brique est unique, et crée un motif décoratif complexe qui permet qu’un peu de lumière passe à travers.
Ronald Rael précise que le système actuel de 11 imprimantes pourrait construire jusqu’à 30 blocs par jour – ce qui pourrait permettre de produire le pavillon Bloom en 28 jours. Cependant, le projet actuel a environ un an, y compris la conception des pièces, les essais, la construction des imprimantes, les réparations et les améliorations, et le processus d’impression réelle.
http://www.emergingobjects.com/projects/bloom-2/
http://ced.berkeley.edu/events-media/news/bloom-unveiled-at-2015-berkeley-circus