Cette semaine, un rapport du Département Américain du Commerce fait ressurgir des avertissements d’entrepreneurs qui travaillent pour la défense du gouvernement sur les dangers que l’impression 3D pourrait faire courir. Et non, ce ne sont pas des menaces sur les formes traditionnelles de fabrication ou la nature addictive de l’impression 3D, mais sur les dangers des imprimantes piratées ou explosives. Bien que destiné aux entrepreneurs de la défense qui utilisent l’impression 3D pour construire des pièces métalliques et utilisent des poudres métalliques, ces lignes directrices sont certainement une lecture intéressante pour les amateurs de l’impression 3D également.
Ce rapport a été développé par l’Institut National des Standards et de la Technologie – NIST, qui fait partie du Département du commerce – pour avertir les entrepreneurs sur différents points vulnérables et exploitables sur la manière dont l’impression 3D est utilisée par différentes sociétés, et ce n’est pas quelque chose qui est sortie de nulle part….
Le gouvernement américain a récemment été à la recherche des possibilités et des dangers de cette nouvelle branche de la technologie. Cet été, le FBI a acheté une imprimante 3D de chez Stratasys pour 32000 dollars, la Objet 24 pour le Centre d’Analyse des Appareils Explosifs Terroristes (Terrorist Explosive Device Analytical Center) afin d’enquêter sur l’applicabilité de l’impression 3D afin de développer des armes et des explosifs.
Et plus tôt dans l’année, la société d’impression 3D basée dans le Massachusetts, Powderpart a été condamné à une amende par la « Occupational Safety and Health Administration » pour une explosion réelle. La société a prétendument échoué en contenant diverses sources d’inflammation potentielle, tels que le titane et des alliages d’aluminium. Une explosion qui a grièvement blessé un salarié, s’est produite en 2013.
Suivant cette tendance, ce rapport met en garde maintenant sur une variété d’autres dangers – grands et petits – afin de sensibiliser sur les questions de sécurité entourant l’impression 3D. Évidemment, vous pourriez vous demander dans quelle mesure cela fait appel au bon sens et à un comportement responsable. Mais même si vous n’essayaient pas de fabriquer des pièces métalliques pour des armes, ceux qui travaillent avec l’impression 3D dans un cadre professionnel pourraient bénéficier d’une certaine sécurité.
Selon de rapport, les pirates peuvent exploiter les imprimantes 3D non protégées, de multiples façons. Certains des dangers énumérés sont:
– Un déni de service (DoS): pour rendre les services d’impression indisponibles.
– Un Spam avec les travaux soumis pour entraîner un déni de service.
– Exploiter des mots de passe défaillants pour l’administration et la configuration. Il faut donc utiliser de toute évidence plus d’un mot de passe.
– Intercepter les données et informations non cryptées.
– Modification / corruption des données et des paramètres.
Via de telles actions, les pirates pourraient faire à peu près n’importe quoi avec votre technologie d’impression 3D, voler ou altérer des conceptions, rendant vos imprimantes inutilisables, ou corrompre vos paramètres pour que les appareils surchauffent ou même explosent.
Et bien sûr, il y a la possibilité théorique que les conceptions pour l’impression 3D soient modifiées avec une intention malveillante comme une méthode pour saboter les constructions, les armes ou les systèmes de défense.
Le président du Groupe PMC, Michael Chipley, cité par Nextgov.com, qui suive les prises de décision technologique au niveau fédéral, «qu’une pièce imprimée altérée ou affaiblie dans la ligne de montage, ou pire encore, sur un système livré ou produit» peut-être très dangereux.
Michael Chipley, qui est un expert en la cyber-sécurité, semble donc suivre la ligne exacte du rapport du NIST en affirmant que des imprimantes 3D non sécurisées connectées à l’Internet pourraient être une cible facile pour des espions ou des terroristes.
Et tandis que des explosions peuvent sembler une menace réaliste pour vos imprimantes 3D de bureau, ces avertissements ont plus de sens pour les entrepreneurs du gouvernement dans l’aérospatiale et la défense, où de fines poudres métalliques sont souvent utilisées, plutôt que du plastique fondu.
Michael Chipley a expliqué comment cela affecte le risque d’explosion: «Le problème avec les poudres est , du fait qu’elles sont si fines –elles pourraient devenir volatile selon la composition chimique. Vous n’avez probablement pas envie d’avoir un tas de particules libres dans l’air que peuvent subir des combustions spontanées dans une usine de production ».
S’il est encore difficile d’imaginer que l’impression 3D pourrait être abusée de cette façon, cela pourrait néanmoins être utile de prendre en compte ces avertissements. L’expansion continue de l’industrie de l’impression 3D et une plus large adoption de cette technologie semblent avoir un côté obscure.
Vous pouvez lire la version préliminaire de ce rapport de Septembre 2014 ici.
http://csrc.nist.gov/publications/drafts/nistir-8023/nistir_8023_draft.pdf
https://www.fbo.gov/?s=opportunity&mode=form&id=5b3e31b932ce9e3019947cb420a04a0f&tab=core&_cview=1