Chaque module en bois des jardins suspendus de Semiramis est composée de 51 à 88 panneaux de contreplaqué.
Si vous construisiez une structure en bois complexe à la main, il serait assez difficile de soulever les lourds composants en bois, de les placer dans un alignement précis, puis de les maintenir alignés pendant qu’ils sont collés ensemble. C’est pourquoi une équipe suisse utilise des robots pour assumer une grande partie de la charge de travail.
La structure extérieure s’appelle Semiramis, du nom de la reine qui aurait commandé les anciens jardins suspendus de Babylone. Il est prévu qu’elle mesure 22,5 mètres de haut et qu’elle comporte cinq nacelles en bois remplies de plantes qui seront soutenues par huit piliers en acier. Elle sera située dans un parc technologique de la ville suisse de Zoug.
Semiramis a été conçu par le cabinet zurichois Müller Illien Landscape Architects et l’entreprise suisse de construction en bois Timbatec. Ses nacelles à multiples facettes sont fabriquées dans le laboratoire de fabrication robotique de l’ETH Zurich. Là, quatre bras robotisés travaillent à l’unisson pour sélectionner et soulever des panneaux de contreplaqué prédécoupés, les placer les uns à côté des autres dans la configuration souhaitée, puis les maintenir en place pendant que des travailleurs humains appliquent une résine de coulée pour les coller ensemble.
Il s’agit d’un travail considérable, car chaque module est composé de 51 à 88 panneaux. Un algorithme de contrôle spécial veille à ce que les bras n’entrent pas en collision les uns avec les autres lorsqu’ils assemblent les nacelles.
Semiramis devrait être achevé au printemps prochain.
Un logiciel personnalisé a également été utilisé dans le processus de conception, ajustant automatiquement l’ensemble de la géométrie de chaque nacelle si un seul point d’un modèle informatique de cette nacelle était déplacé. Le programme a également indiqué comment les différents choix de conception affecteraient des facteurs tels que l’irrigation, le processus de fabrication et la capacité de charge de la nacelle.
Il est prévu que Semiramis soit achevé et entièrement planté au printemps prochain. Le processus d’assemblage robotisé peut être vu dans la vidéo ci-dessous.
« Semiramis a été un projet phare pour la recherche architecturale, rassemblant des personnes à l’intérieur et à l’extérieur de l’ETH et faisant progresser les principaux thèmes de recherche actuels, tels que la conception architecturale interactive et la fabrication numérique », déclare le professeur Matthias Kohler de l’ETH Zurich.
https://ethz.ch/en/news-and-events/eth-news/news/2021/11/robots-build-new-hanging-gardens.html
https://www.timbatec.com/en/aktuelles/meldungen/2021.11.23-Semiramis.php
