Il peut être aisé d’oublier de rester hydraté, en particulier pour les personnes comme les athlètes ou les soldats. C’est pourquoi un certain nombre de groupes ont développé des dispositifs portables qui mesurent les niveaux d’hydratation de l’utilisateur, leur laissant savoir quand ces niveaux sont faibles. L’un des plus récents vient de la North Carolina State University, et il peut prendre la forme d’un bracelet au poignet ou d’un patch adhésif sur le poitrail.
Le dispositif comprend deux électrodes en nanofils d’argent conducteurs, qui sont noyées dans une matrice d’un polymère flexible étirable connu sous le nom de polydiméthylsiloxane. A bord sont également placés une pile à bouton et un microprocesseur de faible puissance en Bluetooth.
Ces électrodes mesurent l’impédance électrique de la peau, qui varie à un taux connu en fonction des niveaux d’hydratation de la peau. L’hydratation de la peau, à son tour, reflète l’hydratation du corps dans son ensemble.
Les deux électrodes utilisées dans la technologie
Les lectures de l’appareil sont transmises sans fil à un ordinateur ou un smartphone à proximité, où elles sont analysées par une application. Si le logiciel détermine que le porteur risque de se déshydrater, il envoie une alerte.
L’utilisateur de l’application pourrait être le porteur lui-même, ou l’entraîneur d’un athlète, le responsable de soldats, ou même le médecin d’un patient de l’hôpital. Pour ce dernier scénario, la version patch sur la poitrine comprend également trois électrodes électrocardiographiques, de sorte qu’il pourrait en outre être utilisé pour surveiller la fréquence cardiaque.
Des prototypes ont été testés en laboratoire sur des échantillons de peau artificielle pour différents niveaux d’hydratation. Il a été trouvé que les dispositifs produisaient des lectures aussi exactes que celles obtenues par un grand système commercial basé sur un principe similaire, mais qui utilise des sondes rigides au lieu d’électrodes flexibles. Ce système coûte également environ 8000 dollars, alors qu’il est estimé que le patch/bracelet pourrait être fabriqué pour environ le même coût qu’un dispositif de suivi de la condition physique comme un Fitbit.
Les tests de laboratoire ont en outre révélé que l’humidité ambiante n’affectait pas les lectures de l’appareil.
https://news.ncsu.edu/2017/01/hydration-sensor-2017/
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/adhm.201601159/abstract