Qualcomm est sur le point d’obtenir une approbation essentielle pour ses nouveaux puces de serveurs, un marché dominé par Intel Corp.
Google, l’activité principale de la société la plus valorisée au monde et la plus grande acheteuse de processeurs qui font fonctionner les ordinateurs serveurs, envisage de donner publiquement son soutien aux premières versions de puces Qualcomm lors d’un événement pour des investisseurs la semaine prochaine. Les deux ont déjà collaboré sur un travail de conception et Google s’engagera à utiliser les processeurs si elles répondent à des objectifs de performance.
Les commandes de Google, l’opérateur d’un des plus vastes réseaux de data centers, représenteraient la première menace pour la domination totale d’Intel en ce qui concerne les puces de serveurs en près d’une décennie. Après avoir gagné un défi face à Advanced Micro Devices Inc. qui a culminé en 2006, Intel fournit maintenant plus de 99 % de processeurs utilisés dans les serveurs, les machines qui sont l’épine dorsale des réseaux en entreprise et des data center pour Internet.
Qualcomm basée à San Diego, le plus grand fabricant de puces de téléphones mobiles, cherche à empiéter sur les plates-bandes d’Intel à mesure qu’elle explore de nouveaux marchés pour son silicium, une réponse à une concurrence accrue dans les processeurs pour smartphones. La société a dévoilé une puce de test l’an dernier et a indiqué qu’elle travaillait avec plusieurs clients potentiels. Elle sera l’hôte d’une réunion des investisseurs le 11 février
Pour Google, ainsi que d’autres opérateurs de data centers, soutenir un rival Intel peut aider à réduire la charge croissante pour la construction d’infrastructures. La maison-mère de Google, Alphabet Inc., a presque triplé ses dépenses d’équipement depuis 2011, dès lors que le propriétaire du moteur le plus populaire de recherche Web tente de répondre à la demande insatiable pour des informatiques fournis/accessible depuis Internet.
La demande pour des puces de serveurs a aidé Intel à survivre à une baisse continue depuis 4 ans, des ventes d’ordinateurs personnels, un marché qui apporte à l’entreprise, la plupart de ses revenus. Toute perte de commandes de serveur face à ses rivaux pourrait infléchir la capacité de l’entreprise à tenir sa promesse faite aux investisseurs, promesse qui promettait une croissance de 15% par an du groupe chez Intel dédié aux data centers.
Les bénéfices enviables d’Intel sur les serveurs – une unité commerciale qui a fourni plus de la moitié des revenus du fabricant de puces représente pourtant moins d’un tiers des ventes totales – ont fait de ses produits une cible pour les opérateurs de data centers qui cherchent à réduire les coûts.
Pourtant, ces clients n’ont pas eu beaucoup de difficultés à trouver des solutions de rechange pour les aider dans les négociations de prix avec Intel, dès lors qu’un ensemble de prétendus concurrents comme AMD ont réussi à aligner des produits assez puissants.
Google, qui achète plus de 300.000 processeurs chaque trimestre pour les serveurs qu’elle fabrique, a un plus grand pouvoir d’achat que la plupart des autres. La société compte pour plus de 5 % des expéditions sur ce marché, selon le chercheur IDC.
Google a créé aussi son propre logiciel, ce qui signifie l’entreprise peut bien plus affiner ses systèmes informatiques que les sociétés qui comptent sur un équipement standard de l’industrie exécutant la technologie éprouvée de Intel.
Google est juste derrière HP et Dell en termes de processeurs achetés, ce qui en fait le plus grand utilisateur final de puces Intel, selon IDC.