L’Internet des objets est le nom générique donné à tous les différents capteurs, machines, appareils et même bâtiments en réseau dans le monde – mais la plupart de ces «objets» restent pour la plupart à la même place. Mais le monde pourrait voir une explosion de dispositifs ambulatoires autonomes, selon une équipe d’ingénieurs de l’Université de Waterloo au Canada qui a élaborer un cadre conceptuel pour un «Internet des drones»
Les auteurs d’un article sur le concept énoncent ce qui est essentiellement une structure pour savoir comment géré le trafic des drones. Elle combine des éléments du système actuel de contrôle du traif aérien avec les réseaux cellulaires et Internet.
Le document propose une terminologie pour les composants clés du système, avec l’espace aérien divisé en «zones», chacune gérée par un « prestataire de services de la zone » (ZSP : zone service provider) qui exploite sa propre section de l’espace aérien.
Le prestataire de services de la zone, qui pourrait baser sur un logiciel plutôt qu’un opérateur humain, est un peu comme une combinaison entre une tour de téléphonie cellulaire et un contrôleur du trafic aérien pour un aéroport donné. Les drones et les prestataires de services de la zone communiquent via le cloud pour assurer que le trafic autonome traverse cette zone en toute sécurité, et selon toutes les règles qui ont été établies pour cette zone.
Quand un drone passe dans une nouvelle zone, il est transféré en grande partie de la même manière qu’un appareil sans fil (smartphone par exemple) est transféré à une nouvelle tour de téléphonie cellulaire qui se déplace.
L’infrastructure peut également permettre à des tiers en dehors de la zone (tels que des administrateurs, des revendeurs à chaque extrémité d’une livraison ou peut-être même des consommateurs) de communiquer avec des drones en vol. Cela serait particulièrement utile pour les services de livraison de drones proposés par Amazon, Google et d’autres.
Le document suggère que les stations de base du réseau cellulaire existant pourraient être utilisées pour déployer en fait le système.
« Dès lors que ces stations de base sont déjà déployées, l’espace physique est disponible et elles sont capable d’exécuter le logiciel de ZSP, » lit-on. « Par conséquent, elles semblent bien placées pour mettre en œuvre des ZSPs et fournir une couverture de réseau étendu pour l’Internet des drones. »
Dans chaque zone, des voies, des intersections et des nœuds définis sont établies, ce qui peut être considéré comme étant similaire au système des routes, des intersections et des destinations que les voitures utilisent actuellement sur le terrain. Même si les drones pourraient théoriquement voler n’importe où dans l’espace aérien en trois dimensions, l’idée est d’établir des voies aériennes spécifiques et de réguler le trafic à travers elles pour éviter les collisions.
Les drones seraient également responsables pour éviter les collisions avec des objets en dehors du système (comme les oiseaux) par eux-mêmes, et de garder la ZSP avisée de ces manœuvres.
http://arxiv.org/abs/1601.01289