Dans l’oreille moyenne de tout le monde se trouvent trois minuscules os reliés appelés osselets, et ils transmettent des vibrations du tympan à la cochlée. Lorsque ces os sont endommagés, une maladie appelée « perte auditive conductive ossiculaire » apparaît. Un traitement plus efficace pour cela pourrait maintenant voir le jour, grâce à la technologie d’impression 3D.
Actuellement, la perte auditive conductive ossiculaire est traitée en remplaçant chirurgicalement les os endommagés par des prothèses en acier et en céramique. Chaque pièce est faite à la main pour le patient individuel, dans la salle d’opération. Malheureusement, la chirurgie a un taux d’échec élevé, ce qui est probablement dû au fait que les prothèses n’ont pas exactement la même taille que les os qu’elles remplacent.
Dans cet esprit, une équipe de l’Université du Maryland dirigée par le Dr Jeffrey D. Hirsch a commencé à se pencher sur l’utilisation de l’impression 3D pour créer des implants qui correspondent davantage.
Dans des expériences de laboratoire, les chercheurs ont extrait l’os de liaison intermédiaire de la chaîne ossiculaire à partir de trois cadavres humains, et réalisé des images ces os à l’aide d’un scanner CT (tomographie informatisée). Ces scans ont ensuite été utilisés pour créer des reproductions de résine des os, en utilisant une imprimante 3D peu coûteuse.
Lorsque l’on a ensuite demandé à quatre chirurgiens de faire correspondre chaque prothèse à la chaîne ossiculaire spécifique d’où elle provenait, ils étaient tous capables de le faire correctement. Aucun des chirurgiens n’avait connaissance de la prothèse qui appartenait à quel cadavre.
Les scientifiques envisagent maintenant d’imprimer les implants en utilisant des matériaux biocompatibles, et cherchent même à les fabriquer à partir d’un matériau ressemblant à un treillis dans lequel les cellules souches pourraient se développer, de sorte que la prothèse serait progressivement remplacée par de l’os.
«Cette étude met en évidence la force au cœur de l’impression 3D – la capacité de reproduire très précisément les relations anatomiques dans l’espace à un niveau submillimétrique», explique Jeffrey Hirsch. « Avec ces modèles, c’est presque un ajustement instantané. »
http://press.rsna.org/timssnet/media/pressreleases/14_pr_target.cfm?ID=1970