Le royaume de Dubaï continue de consolider sa double réputation de ville à la fois la plus prometteuse au monde et la plus désespérée en termes de notoriété et d’attention, en annonçant son intention d’ajouter des aéroglisseurs de type quadricoptère à sa flotte d’engins pour la police.
L’hoverbike de la police a été annoncé au GITEX, la plus grande exposition technologique dans la région du golfe. Grâce à de l’énergie électrique, l’appareil peut faire voler un pilote jusqu’à 70 km/h à une hauteur maximale programmée de 5 mètres. Il peut également voler sans pilote à une vitesse maximale proche des 100 km/h. Le rayon d’action est de 20 à 25 minutes, avec des temps de recharge d’environ 3 heures – mais les batteries sont échangeables pour garder ces « drones » en l’air si nécessaire.
Mais ne nous faisons pas trop d’illusion sur le sujet; c’est un coup de publicité à 100%, et probablement tout à fait dangereux. Les hoverbikes en question sont d’un design russe déjà évoqué, le Hoversurf Scorpion 3.
L’appareil est en fait assez dangereux en raison de la proximité entre les pales et les jambes des pilotes, mais c’est loin d’être le plus gros problème en termes de sécurité. Il y a une grande différence entre les pionniers de l’aviation à risque comme l’équipe Hoversurf et le déploiement d’un prototype précoce à peine stable dans un espace aérien public non contrôlé.
Dans la plupart des pays, il est actuellement illégal de faire voler des drones de qualité domestique de moins de 2kg comme le DJI Mavic par-dessus une foule, car ils tombent parfois du ciel et 2 kilos avec des lames rapides représentent déjà une énorme responsabilité si l’appareil atterrit sur la tête de quelqu’un.
L’idée de piloter ces hoverbikes, à l’état embryonnaire, avec cette charge de 300 kilogrammes et leurs hélices tournoyantes de 60 cm, par-dessus le trafic ou n’importe où près de la population pour lutter contre la criminalité apparait comme irresponsable car il est difficile de croire qu’un corps de police aura quelque chose à voir avec cela.
Dans une interview accordée lors du GITEX avec Gulf News, un représentant de la police de Dubaï a souligné que l’accord initial était pour des prototypes d’hoverbikes pour des tests plus poussés, le département prévoyant une division de drone qui utilisera des cellules habitées et non habitées pour une variété de services de police.
On peut espérer que nous verrons plus de vols de démonstration publics autour de Dubaï, dans des zones interdites, et que ces choses iront dans la même poussière que les jetpacks de lutte contre les incendies. Ensuite, les gens qui prennent ces types de véhicules au sérieux peuvent les développer sous forme d’options de transport sûres, fiables et réalistes, alors que Dubaï se lance dans la prochaine technologie ostentatoire, à l’étranger, avant de se préparer.