Pendant plus d’un siècle, les visionnaires aéronautiques se sont tournés vers le monde naturel pour leur inspiration, et ceux qui travaillent avec un avion miniature des temps modernes qui tient dans la paume de votre main ne sont pas différents. En apprenant comment les abeilles traversent en toute sécurité travers les forêts épaisses, en dépit de leur mauvaise vision, les scientifiques disent qu’ils peuvent doter les robots volants de capacités similaires, promettant de nouveaux niveaux passionnants d’autonomie pour les petits drones.
Les forêts denses encombrées de branches et de feuilles sont un véritable parcours du combattant pour les insectes qui se déplacent rapidement. Comment sont-ils en mesure d’identifier les écarts pour se déplacer à travers semble défier leurs petits cerveaux et leur vue à basse résolution. Des chercheurs de l’Université de Lund en Suède ont découvert les astuces les animaux utilisent pour naviguer dans ces espaces restreints sans se heurter à des difficultés.
Les scientifiques ont étudié l’abeille orchidée verte en action, en découvrant que l’insecte jauge l’intensité lumineuse qui perce à travers des trous dans le feuillage de la forêt tropicale pour savoir si oui ou non ces trous sont assez grands pour passer à travers. Utilisant la luminosité comme un guide, les insectes peuvent identifier les spots qui leur donnent le plus grand dégagement à partir des bords.
Les chercheurs disent que l’une des raisons pour lesquelles les insectes naviguent de manière efficace est parce que leur cerveau fonctionne différemment de ceux des humains. Si un cerveau humain capte d’une côté, plus d’informations que ce qu’il est réellement capable de prendre en compte, les abeilles et les autres insectes sont plus sélectifs, ce qui signifie qu’ils voient des modèles/des formes plutôt que des détails plus fins.
« Leur stratégie est super simple», explique le chef de la recherche, Emily Baird. « Ils mesurent leur vitesse et leur hauteur au-dessus du sol en enregistrant à quelle vitesse le motif/la forme qu’ils voient vient vers eux et se déplace devant leurs yeux. De cette façon, ils ont des objets environnants qui viennent à eux à une vitesse constante pendant le vol. S’ils sont dans un environnement complexe avec une végétation dense, ils voleront automatiquement plus lentement que s’ils volent en terrain ouvert où les objets ne sont pas aussi près ».
Les chercheurs disent que ses tactiques offrent la base d’un modèle informatique rapide, simple et efficace pour la navigation qui pourrait permettre à de petits robots de voler dans des environnements encombrés sans aide humaine. Mais pour que cela se produise, ils doivent d’abord trouver un moyen de cartographier les visualisations des insectes avec des modèles mathématiques et des systèmes numériques. Emily Baird travaille actuellement sur ce problème, dans le but de brosser un tableau en trois dimensions de ce que les abeilles voient en utilisant le rayonnement synchrotron.
«Le système est très simple, c’est très probablement ce que d’autres animaux utilisent également avec la lumière», assure Emily Baird. «Le système est idéal pour les adapter à de petits robots légers, tels que les drones. Je pense que cela deviendra une réalité dans les 5 à 10 ans. »
http://www.lunduniversity.lu.se/article/insect-eyes-enable-drones-to-fly-independently
http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/283/1828/20152988