Bien que beaucoup de personnes pourraient penser que le cloud computing existe purement dans le cyberespace, c’est en fait un espace physique – car les data center situés dans le monde entier sont remplis chacun, de serveurs reliés entre eux. Ces centres de données utilisent beaucoup de puissance, et créent ainsi beaucoup de chaleur, ce que peut aider s’ils sont à proximité de zones peuplées. Alors que nous avons déjà vu des approches créatives pour répondre à ces besoins, Microsoft a récemment annoncé qu’elle essayait autre chose encore … en ancrant un centre de données autonome au fond de la mer.
Baptisé « Project Natick », l’expérience de 2015 a impliqué d’héberger un data center à l’intérieur d’un container cylindrique étanche de 17 237 kg mesurant environ 3 x 2. Ancré à plus de 800 m au large de la côte américaine du Pacifique, l’unité a utilisé autant de puissance de calcul que 300 ordinateurs de bureau.
Elle a passé trois mois sous l’eau à partir d’Août dernier, gérée et surveillée de la rive par télécommande. L’ensemble de ses besoins de refroidissement ont été atteints tout simplement par l’eau de mer qui l’entoure, ce qui a éloigné la chaleur loin des échangeurs de chaleur sur la coque extérieure en acier du container. Bien qu’elle ait été alimentée par le réseau électrique local, ces Data Center sous-marins pourraient éventuellement faire appel à des sources d’énergie renouvelables telles que celle des vagues ou de la marée.
Étant donné qu’une grande partie de la population mondiale vit près des zones côtières, les data centers sous-marins pourraient être situés à proximité des personnes qui les utilisent, sans prendre de place sur la Terre. Ceci est une considération importante, car les temps de latence d’Internet augmentent avec l’éloignement des data centers.
En outre, le container du « Project Natick » a pris seulement 90 jours pour sa construction, puis a été opérationnel quasiment dès sa submersion et sa mise sous tension – aucun bâtiment n’a dû être construit.
Les plans prévoient maintenant un autre essai, dans lequel un container 4 fois plus grand pourrait passer une année entière sous l’eau. Il aura 20 fois la puissance de calcul que la version actuelle, et pourra être alimenté par des sources renouvelables. En fin de compte, il est à espérer que ces centres de données pourront rester immergés pendant 5 ans.
http://natick.research.microsoft.com/
http://www.popsci.com/microsoft-is-putting-data-servers-in-cool-new-place-ocean