Nvidia a annoncé un nouveau supercalculateur à intelligence artificielle avec une puissance de traitement suffisante pour une conduite entièrement autonome (de niveau 5), ce qui signifie que c’est tout ce dont a besoin un constructeur automobile pour gérer un véhicule sans conducteur par lui-même. Le pack Drive PX Pegasus comprend au total quatre processeurs AI, mais prend seulement un espace de la taille d’une plaque d’immatriculation.
L’ordinateur est le successeur du Drive PX 2 vu l’année dernière, mais maintenant avec 10 fois plus de performance et qui est capable d’exécuter jusqu’à 320 trillions d’opérations par seconde – ce qui est très utile pour garder un œil sur tout ce qui se passe sur les routes.
De plus, c’est suffisant pour faire rouler un « robotaxi », qui pourrait se présenter à votre porte et vous emmener vers n’importe quelle destination. Les capacités de niveau 5 de l’ordinateur marquent le premier échelon de l’échelle de l’auto-conduite, depuis le niveau 0 entièrement humain au niveau 5 entièrement contrôlé par logiciel. Au niveau 5, même le volant est optionnel.
Honda prévoit d’avoir des véhicules de niveau 4 prêts à partir d’ici 2025, alors que certains constructeurs sont encore plus ambitieux. Elon Musk estime que la flotte de véhicules électriques de Tesla pourrait être prête avec le niveau 4 d’ici quelques années. Le niveau 4 signifie qu’une voiture peut faire toute la conduite, mais pas nécessairement dans toutes les conditions. Le niveau 5 est alors la prochaine étape, où le véhicule roule seul, de sorte que vous pouvez faire une sieste ou regarder un peu de Netflix en cours de route.
«Des millions d’heures de temps perdu seront récupérées par les conducteurs qui travaillent, jouent, mangent ou dorment lors de leurs déplacements quotidiens», promet Nvidia. «D’innombrables vies seront sauvées par des véhicules qui ne seront jamais fatigués, affaiblis ou distraits, ce qui augmentera la sécurité routière, réduira la congestion et libérera de précieuses places actuellement utilisées pour les stationnements.
Le nouveau superordinateur peut gérer tous les traitements supplémentaires requis par l’autonomie du niveau 5
À l’heure actuelle, pour obtenir une voiture jusqu’au niveau 5, il faut beaucoup de puissance de la batterie et beaucoup d’électronique embarquée, y compris un mini data center placé dans le coffre. Le Drive PX Pegasus promet de réduire cette consommation d’énergie et de volume, d’accélérer le développement de ces voitures entièrement autonomes et de les rendre plus faciles à fabriquer pour les constructeurs.
En d’autres termes, un système informatique qui remplit actuellement le coffre d’une voiture peut maintenant être remplacé par quelque chose de la taille d’une carte mère PC de bureau standard.
À bord, deux modèles de systèmes sur puce (SOC) Xavier de nouvelle génération de Nvidia et deux puces GPU discrètes permettent de gérer la vision par ordinateur et le traitement du deep learning requis pour évaluer les scènes et élaborer une réaction en une fraction de seconde.
L’avantage de déployer des GPU ou des unités de traitement graphique – similaires à celles utilisées pour afficher des jeux vidéo sur un PC, seulement beaucoup plus puissants – est que leur architecture est très bien adaptée aux exigences de l’intelligence artificielle et est capable de traiter l’information provenant de beaucoup de différentes entrées et sources de données à la fois.
Nvidia indique que plus de 25 entreprises travaillent déjà à intégrer le nouveau superordinateur dans leurs véhicules et que le matériel sera plus largement disponible aux partenaires de Nvidia au second semestre 2018.
Autrement dit, lorsqu’un taxi autonome roulera finalement à votre porte, il pourrait bien être alimenté par un Nvidia Drive PX Pegasus, ou l’un de ses successeurs.