Les gazoducs s’étendent sur des milliers de kilomètres à travers des continents entiers et l’inspection des fuites potentiellement dangereuses est un emploi à temps plein, sans fin. Pour alléger une partie de cette tâche, la NASA teste un quadcopter équipé d’un capteur miniature de gaz méthane conçu à l’origine pour tester l’atmosphère martienne. L’agence spatiale indique que la sensibilité exceptionnelle de l’équipement permet de contrôler de nombreux kilomètres de pipeline à la fois depuis les airs.
Les fuites de méthane ne sont pas seulement un danger en termes de sécurité et d’environnement, mais même de petites fuites inoffensives peuvent venir s’ajouter jusqu’à une perte importante de revenus au fil du temps. Pour éviter cela, l’industrie du gaz emploie une petite armée d’inspecteurs qui parcourent la longueur du pipeline avec des renifleurs pour rechercher même les plus petites fuites. C’est un travail lent, fastidieux, et parfois dangereux, qui serait grandement accéléré s’il pouvait être géré par des drones autonomes volant au-dessus.
Un facteur clé dans la réalisation de ce développement est des capteurs qui sont suffisamment sensibles pour détecter les petites fuites à distance. Développé par le Jet Propulsion Laboratory de la NASA (JPL) en Californie pour une utilisation sur Mars, l’Open Chemin Laser Spectrometer (OPLS) est réglé pour être en mesure de détecter le méthane en parties par milliard en volume, et est assez petit pour être installé dans un quadcopter.
Le système fait actuellement l’objet d’essais en vol dans une coentreprise avec le Pipeline Research Council International (PRCI), qui finance le projet. En Février, les scientifiques et les ingénieurs de JPL le lab MESA (Mécatronics, Embedded Systems and Automation) de l’Université de Californie, Merced ont réalisé une série de tests dans le centre californien dans la Merced Vernal Pools and Grassland Reserve.
Les tests ont été les derniers d’une série menée depuis 2014 en utilisant différentes plates-formes. Pour ce tour, l’OPLS a volé à différentes distances à partir d’une source de méthane contrôlée pour tester la précision et la robustesse du système.
La NASA voit le quadcopter, et sa capacité à voler et planer verticalement, comme un atout majeur pour la détection des fuites. Cependant, le projet permettra également de réaliser des essais en vol de drones à voilure fixe, qui peuvent voler plus vite et plus loin que le copter et peuvent être plus pratique dans des milieux plus éloignés.
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?feature=6192