Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’agriculture n’est pas un secteur si traditionnel que cela. Le secteur primaire évolue sans cesse, au rythme des innovations technologiques et digitales, qui répondent, de façon inédites, aux problématiques récurrentes des exploitants agricoles : manque de moyens, course à l’efficacité et à l’optimisation des ressources, demande croissante d’une agriculture plus responsable et écolo, …
Le Big Data au service de l’agriculture : les drones et robots agricoles permettent de gagner en efficacité et de produire de façon plus écoresponsable
De plus en plus de solutions techniques voient le jour afin de permettre aux agriculteurs d’optimiser leurs ressources et leur temps. Nous pouvons ici citer l’exemple des drones agricoles ou des machines automatisées.
Aujourd’hui, les agriculteurs sont les premiers utilisateurs de drones en France ! Ces derniers analysent les terrains agricoles et fournissent des données détaillées à l’exploitant, ce qui lui permettra d’optimiser sa consommation d’eau ou d’engrais, par exemple. Notamment, les drones Airinov aident les agriculteurs à maximiser leur production de colza, en les informant de l’apport en azote de leur parcelle, impossible à détecter à l’œil nu ! Cette information leur permet de distribuer l’engrais de façon beaucoup plus précise et raisonnée.
Nous assistons également à une vague d’automatisation : les machines sont de plus en plus autopilotées et les processus de plus en plus automatisés. Par exemple, les robots agricoles permettent aujourd’hui d’automatiser des tâches répétitives, comme le désherbage ou la semence, afin de permettre aux agriculteurs de se concentrer sur d’autres tâches.
Les plateformes collaboratives et solidaires spécialisées permettent aux agriculteurs de trouver des sources alternatives de financement et d’encourager leur croissance
Même si les drones et robots agricoles répondent aux besoins de nombreux agriculteurs, ces machines coûtent cher et tous n’ont pas les moyens de se les offrir (comptez au moins 10 000€ pour un drone). En effet, l’investissement de départ constitue souvent un frein pour beaucoup d’agriculteurs, et c’est une des raisons pour lesquelles de plus en plus de plateformes d’entraide collaboratives voient le jour. Pour preuve, les dons et prêts participatifs connaissent une croissance exponentielle en France.
Notamment BlueBees, plateforme dédiée aux projets d’agriculture et d’alimentation écologiques, permet aux exploitants agricoles de financer leurs projets innovants grâce à n’importe qui ! Effectivement, le prêt bancaire est souvent difficile d’accès ou limité en termes de montant, et met une pression supplémentaire sur le modèle économique de l’agriculteur. Les citoyens peuvent donc soutenir l’agriculteur lors d’une campagne de don contre don (don contre panier bio, apéro à la ferme, nuit en yourte..), ou via un prêt rémunéré à 2%. BlueBees a levé 1,5 M€ depuis 2014, pour 75 projets d’agriculture d’avenir.
De nombreux réseaux sociaux d’entraide pour agriculteurs se sont aussi développés, mettant en contact des personnes aux compétences ou aux ressources complémentaires, ou mettant en relation des personnes cherchant ou proposant un financement, un emploi, un terrain, etc.
De nouvelles plateformes digitales innovantes permettent de faciliter et de simplifier l’accès aux machines d’occasion pour tous
Parmi les projets financés par BlueBees, 20% concernent le financement d’équipements agricoles. L’acquisition de matériel est indispensable pour rester dans la course, mais reste une somme importante. Cependant, il existe de plus en plus de solutions digitales à ce problème. Notamment, le CoFarming et l’accès aux machines d’occasion sont grandement facilités grâce à Internet et aux outils numériques mis à disposition des agriculteurs.
À la manière de Airbnb, WeFarmUp permet aux agriculteurs possédant des machines sous-utilisées, d’amortir leur matériel en les louant à court terme à des agriculteurs ayants besoin d’une machine spécifique pendant un certain lapse de temps, leur évitant ainsi d’avoir à en faire l’acquisition.
D‘autres plateformes digitales permettent de faciliter la recherche et l’acquisition de machines d‘occasion. Notamment, TradeMachines référence plus de 950 000 machines d’occasion dans le monde entier, à la manière de Kayak pour les vols ou de Trivago pour les hôtels. Les acheteurs peuvent ainsi facilement comparer de nombreuses machines et les vendeurs gagnant en visibilité et en trafic Internet.
La révolution digitale a ainsi agrandi l’étendu des possibles pour les agriculteurs. Ces derniers ont entre les mains de nouveaux outils innovants, qui, plus que jamais, renforcent l’entraide et la collaboration. En parallèle, nous assistons à l’essor de l’agriculture 4.0, ces technologies qui résolvent, doucement, un des principaux challenge de l’agriculture du XXIème siècle, à savoir, efficacité et (mais ?) éco responsabilité.
Pour plus d’informations: contact@trademachines.com