L’Irlande a été choisie comme site pour la plus récente expansion du plus grand radiotélescope connecté du monde. Le consortium Irlande-LOFAR (I-LOFAR) a reçu des subventions totalisant 1,9 millions d’euros pour étendre le réseau du télescope international LOFAR (ILT), dans l’espoir de lui fournir une résolution qui rivalise avec celle du télescope astronomique Hubble.
L’annonce par le ministre irlandais pour l’emploi, l’entreprise et l’innovation, Richard Bruton, et le ministre de l’éducation et des compétences, Damien English, marque la fin des années de lobbying par la communauté scientifique irlandaise pour la construction dans le pays d’une station LOFAR.
Grâce aux fonds de la Science Foundation Ireland (SFI), de subventions philanthropiques, et de dons privés, la station sera construite au château de Birr dans le comté d’Offaly et connecté au réseau de radiotélescope exploité par ASTRON, l’Institut néerlandais de radioastronomie, de la part de l’ILT.
Inauguré par la reine Beatrix des Pays-Bas en 2010, LOFAR est un réseau de rangées de radiotélescopes conçus pour agir ensemble comme un seul instrument de très haute résolution. Essentiellement, ils forment un radiotélescope avec une parabole assez large pour couvrir de la Pologne orientale au centre de l’Irlande.
Construire une tel parabole est, bien sûr, très peu pratique, mais en utilisant le principe de l’interférométrie, les astrophysiciens peuvent obtenir que de nombreux télescopes agissent comme un en combinant leurs signaux, analysant la façon dont ils interfèrent les uns avec les autres, et en utilisant le motif d’interférence pour créer une image de haute résolution du ciel, comme avec une antenne gigantesque.
Selon I-LOFAR il y a 50 stations du réseau réparties dans six pays partenaires, dont 38 aux Pays-Bas, 6 en Allemagne, 3 en Pologne et 1 en France, en Suède et en Grande-Bretagne.
« La station d’antenne irlandaise ajoutée sera une excellente amélioration, permettant d’étendre l’ILT à un réseau de fibres connectées paneuropéennes couvrant 2000 km » explique le Dr René Vermeulen, directeur de l’ILT. « Ces longues distances permettent une capacité d’imagerie du ciel finement détaillée. Et, au moins aussi importante, la communauté astronomique irlandais va maintenant ajouter leur expertise et leurs efforts à la «famille de l’ILT » Les sujets abordés vont des propriétés de l’atmosphère supérieure de la Terre, le Soleil, et les confins de l’Univers où les premières étoiles et galaxies se sont formées « .