Une affaire judiciaire progresse quant à savoir si le réseau social enfreint la loi pour ne pas demander votre autorisation explicite en vue de numériser et stocker vos caractéristiques faciales.
Facebook vous connaît si bien ces jours-ci qu’il peut vous reconnaître juste en voyant votre visage. Vous pourriez ne pas avoir de problème avec cela, mais cela ne signifie pas que tout va bien aux yeux de la loi.
Le réseau social a perdu en première instance un procès ce 5 Mai 2016, dans lequel il est accusé d’avoir «illégalement» stocké des données biométriques récupérées à partir des photographies des personnes. La société cherchait à rejeter la plainte, mais un juge fédéral de Californie a rejeté la demande.
Facebook puise dans son système d’étiquetage photo (photo-tagging) pour construire une représentation géométrique du visage des personnes afin de créer ce qu’on appelle une « faceprint » de chacun de ses utilisateurs. Les Faceprints sont ensuite utilisées pour suggérer des tags pour les personnes lorsque de nouvelles photos sont téléchargées sur le réseau. La pratique est décrite dans la politique de données de l’entreprise, et les utilisateurs peuvent choisir de voir leurs données faciales recueillies.
On pourrait dire que l’indice est dans le nom de l’utilisateur, mais de nombreux usagers de Facebook ne savent probablement pas qu’ils acceptent d’avoir des données de leur visage stockées lors de leur inscription. Un groupe d’utilisateurs de Facebook de l’Illinois a contesté notamment cela, accusant le réseau social d’avoir violé la « Illinois Biometric Information Privacy Act » (Loi sur la protection de la vie concernant les informations biométriques de l’Illinois) pour ne pas avoir demander le consentement explicite afin de recueillir les identifiants en fonction de leurs caractéristiques physiques. Si la loi est du côté des utilisateurs de l’Illinois, Facebook et d’autres sociétés telles que Google, qui utilise également la technologie de reconnaissance faciale, pourraient avoir besoin de revoir leurs accords d’utilisation.
Facebook espérait obtenir un rejet de cette plainte au motif que ses accord donnés par les utilisateurs devraient être régis exclusivement par la loi californienne, mais le juge a décidé que ses termes ne protègent pas l’entreprise d’être soumise à la loi sur la biométrie de l’Illinois, en disant dans le jugement que les demandeurs présentent une «revendication plausible. »
La société n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Ceci est de loin, la première fois que le réseau social est refoulé par des utilisateurs pour ne pas être explicite sur les détails enfouis au sein de sa politique de confidentialité. Dans le passé, ces différends ont entraîné pour le réseau social de plus en plus de transparence sur la confidentialité et la sécurité, ce qui rend son cadre et ses accords plus faciles à comprendre pour les utilisateurs.
https://www.scribd.com/doc/311654407/Facebook-Biometric-Ruling