Certaines des questions que vous posez à votre service des ressources humaines pourraient bientôt être répondues par, hé bien, des non-humains. C’est le concept derrière Talla, une start-up de la région de Boston qui a développé un chatbot pour faire certaines des tâches les plus banales que les départements RH effectuent sur une base quotidienne. Cela comprend l’explication de la politique de l’entreprise, des enquêtes auprès des employés, la collecte d’information ou la formation de nouvelles recrues.
Le robot Talla fonctionne à l’intérieur de logiciels de messagerie de groupe d’entreprise, tels que Slack, HipChat ou Microsoft Teams, qui sont de plus en plus une alternative au courrier électronique en tant que méthode de communication numérique au sein des entreprises. Les employés envoient des messages au chatbot comme ils le feraient pour un être humain, et il utilise un logiciel de traitement du langage pour comprendre le message et y répondre en conséquence. Quelque 1200 entreprises ont installé Talla, dont environ le quart utilisent régulièrement le service, a déclaré le directeur de Talla, Rob May.
Les robots promettent d’être une force perturbatrice dans l’économie mondiale. Certains technologues et économistes s’attendent à ce qu’ils remplacent inévitablement les employés à bas salaires, comme les conducteurs et les ouvriers. A mesure que l’intelligence artificielle continue de devenir plus sophistiquée, les robots pourraient éventuellement remplacer les humains dans des rôles moins manuels. Déjà, les robots sont employés dans des domaines aussi larges que les avocats, le journalisme, la médecine et l’ingénierie.
Cela signifie-t-il que les ressources humaines ne comprendront que des robots? Peut-être, mais pas avant plusieurs décennies, prédit Rob May, qui a fondé l’entreprise l’année dernière. En fait, il dit que l’introduction de chatbots dans les RH permet au personnel humain de se concentrer sur les tâches qui nécessitent un plus grand degré d’intellect et de toucher.
« Ce qui va réellement se produire, c’est que vous allez permettre au département des ressources humaines d’être plus humain en automatisant un très grande partie de leur travail fastidieux », dit-il.
Un chatbot peut aider un employé à localiser les formulaires nécessaires ou interroger le personnel sur des lieux préférés des fêtes, par exemple.
«Les RH consacrent beaucoup de temps à accomplir ces tâches monotones de bas niveau et ne sont pas vraiment aussi stratégiques et engagés qu’ils le voudraient», a poursuivi Rob May. « Ce que vous constaterez, c’est que le travail qui ne nécessite pas la collaboration avec d’autres humains ou qui interagit avec eux est le genre de travail qui sera automatisé. »