A l’aide d’un dirigeable flottant assez haut dans les nuages, le concept Air HES est conçu pour donner aussi bien de l’eau potable que de l’électricité en récupérant et condensant la vapeur d’eau. Cette vapeur est utilisée pour faire tourner un générateur de turbine électrique afin de créer de l’énergie. Les développeurs derrière le concept proclament avoir construit un prototype pour tester leur théorie, et ont donc mené des études de faisabilité afin d’augmenter la taille de leur dispositif pour pouvoir produire des niveaux économiquement viables d’eau et d’électricité.
En utilisant trois technologies éprouvées – les condenseurs de vapeur d’eau, des générateurs hydroélectriques et des dirigeables – le Air HES (HydroElectric Station ou Centrale Hydroélectrique) est prévu pour être lâché à environ 2100 afin d’ atteindre les nuages de niveau intermédiaire dans la troposphère. Une fois-là, il va utiliser un grand rideau maillé à condensation de vapeur (similaire au système développé par le MIT) pour recueillir l’eau.
L’eau recueillie à partir de ce processus sera alors transférée dans un léger tuyau accroché au ballon, où il fournira une importante chute de pression sur son chemin vers le sol. Assez grande, selon les créateurs, pour fournir de l’énergie plus de suffisante afin de faire tourner la turbine du générateur électrique et produire de l’électricité.
Les concepteurs disent qu’ils ont fabriqué et fait volé un prototype à l’échelle du dirigeable et du système de collecte de l’eau, qui peut produire environ 4 l d’eau par heure pour chaque mètre carré de maille à 1200 m d’altitude. Le système hydroélectrique prévu pour une utilisation sur le système n’a pas été testé dans ce cas, bien que les créateurs fassent état d’un dépôt de brevet russe qu’ils ont sécurisé pour le concept.
Le Air HES peut donc recueillir du brouillard près du sol
Ils travaillent actuellement à la construction d’un prototype fonctionnel pleine taille du système complet, et d’un qui sera suffisamment grand pour produire d’énormes quantités d’eau et d’électricité. L’équipe a calculé qu’un ballon de 18 m de diamètre pesant autour de 3,1 tonnes, serait d’une taille plus que suffisante pour supporter le poids attendu de l’attache verticale et de la charge d’eau prélevée.
À cette taille, l’équipe précise que la puissance de sortie – basée sur l’eau recueillie par mètre carré de surface – produire environ 1,8 kW de puissance électrique par jour pour chaque 10 litres par mètre carré de surface. Compte tenu de l’objectif ultime de l’équipe qui est de créer un espace de récupération de l’eau sous forme d’une maille de 1000 mètres carrés, cela devrait permettre de produire jusqu’à 185 kW par jour, à condition que les taux de collecte prévus et les chiffres de conversion d’énergie soient corrects.
Pour faire en sorte que le système à pleine taille « décolle » du sol, l’équipe a lancé une campagne de crowdfunding sur Indiegogo, visant à lever 14000 dollars afin de construire un prototype fonctionnel. Après que ce premier prototype soit opérationnel, testé et prouvé, l’équipe espère attirer les investissements professionnels pour que le système Air HES se transforme en une proposition commerciale viable.
Cela permettra alors aux membres de l’équipe de poursuivre d’autres progrès sur leur technologie, y compris une variété à base de cerfs-volants pour une utilisation en tant que solution pour de l’eau potable en cas d’urgence.
Ainsi, l’équipe du Air HES estime que son système aérien pourrait fourni d’autres avantages, y compris une facilité de la mobilité et du déploiement pour des besoins d’alimentation de secours ou d’eau potable, ainsi que la possibilité d’utiliser la plate-forme de vol pour installer des systèmes d’antenne pour les communications dans des régions éloignées.
barixa.net/AirHES_feasibility.pdf