Une équipe de chercheurs travaillant à l’Université de Wollongong en Australie a reçu le feu vert pour une étude sur sept ans dont le but est d’étudier la possibilité d’utiliser des techniques de fabrication additives pour développer des biocapteurs à base de gels comestibles.
Le chef d’équipe, Marc in het Panhuis avec sa collègue Alex Keller, a récemment donné une présentation aux participants du Materials Research Society Symposium, intitulé «composants d’appareil électronique organiques imprimés à partir de matériaux comestibles. »
Leur but est d’apprendre s’il sera possible d’utiliser des gels comestibles ordinaires pour créer biocapteurs qui lorsqu’ils sont consommés/avalés, pourraient fournir aux médecins des données concernant l’état interne d’un patient.
Traditionnellement, les objets imprimés avec des imprimantes 3D sont durs, Marc in het Panhuis et son équipe veulent porter la technologie plus loin, dans le domaine de la 4D, qui est là où les objets qui sont imprimés changent de forme après la fin de l’impression.
Ils croient qu’en combinant des gels qui sont déjà consommés par des personnes, telles que ceux utilisant de la gélatine ou d’autres aliments qui « s’agitent », tels que les puddings, pourraient conduire à la création de gels qui pourraient servir de biocapteur.
Le premier obstacle, at-il expliqué, est de rendre le produit fini plus dur – les trucs de type jelly sont trop fragiles. Cela peut être fait en mélangeant une gélatine avec de la génipine (de la plante gardénia, normalement utilisée pour traiter l’inflammation) et de la gomme gellane (normalement utilisée pour épaissir les pâtisseries). Ensuite, ils vont tremper l’hydrogel dans l’eau salée pendant plusieurs jours permettant la réticulation, ce qui rendra également le gel plus stable.
Les gels sont bien entendu principalement de l’eau, qui est très conductrice, comme bien sûr du sel. Ensemble, les deux peuvent servir de base à un très bon biocapteur. L’équipe envisage, des capteurs de la taille d’un bit imprimé, en utilisant une imprimante 3D (le gel serait chauffé à l’intérieur pour le rendre liquide), qui, à mesure qu’ils refroidissent, prendraient la forme du capteur désiré.
Le principal défi à ce stade est de trouver un moyen de lire les données à partir d’un tel capteur d’une manière relativement facile. Il estime que les sept années devraient offrir suffisamment de temps pour trouver une solution.
L’équipe estime que leurs efforts aboutiront probablement à l’élaboration d’autres produits pour d’autres utilisations, comme la robotique souple et d’autres applications d’impression 4D.
http://spectrum.ieee.org/tech-talk/semiconductors/materials/electronic-jello
http://mrs.org/fall-2014-program-a/