Après avoir perdu une élection à Austin au Texas, sur les règles qui régissent leurs services, Uber et Lyft semblent déterminés à donner une leçon à la ville libérale du Texas et au reste du pays. Mais certains habitants d’Austin pensent que la ville elle-même peut être en mesure d’enseigner au reste du pays, la façon de gérer la nouvelle vague de services de taxi.

In this photo taken Feb. 25, 2016, an Uber decal is displayed in the their window of the car owned by Steve Linnes, a music teacher in State College, Pa., who is also a part-time Uber driver. Gov. Tom Wolf and Pittsburgh-area officials said Tuesday, May 3, 2016, they want Pennsylvania regulators to greatly reduce their record-setting $11.4 million fine against ride-sharing company Uber. The Public Utility Commission fined Uber last month for operating six months in 2014 without the required approval. (Nabil K. Mark/Centre Daily Times via AP) MANDATORY CREDIT; MAGS OUT
Donnant suite à une menace précédente, les deux principaux nouveaux services de taxi se retirent de la capitale du Texas. Leurs décisions sont intervenues après qu’une proposition qu’ils avaient soutenue, et qui aurait renversé les nouveaux règlements mis en place par le gouvernement de la ville d’Austin en Décembre, ait été descendue en flammes. Les deux sociétés ont donc suspendu leur service.
« En raison de l’action du conseil municipal, Lyft ne peut pas fonctionner à Austin, » a déclaré cette société dans un message aux habitants qui tentaient d’utiliser l’application de Lyft, selon l’Austin American-Statesman. « Contactez votre membre du conseil municipal aujourd’hui pour leur dire que vous voulez Lyft », poursuivait le message avec un bouton en dessous intitulé « Faites-leur savoir. »
Lyft et Uber avaient averti qu’ils se retireraient d’Austin si la proposition 1 échouait. La proposition était une réaction à une ordonnance adoptée par le Conseil municipal en Décembre 2015 qui aurait peu éventuellement demander aux chauffeurs des deux sociétés et d’autres services de covoiturage d’obtenir des vérifications des antécédents par empreintes digitales. L’ordonnance a également imposé une taxe de 1 % des recettes locales sur les entreprises de covoiturage, de fixer des limites sur l’endroit où les conducteurs peuvent déposer et prendre des passagers et a exigé que les entreprises fournissent des informations régulièrement mises à jour à la ville sur leurs services.
Les grands sociétés de covoiturage se sont opposés à l’exigence sur les empreintes digitales, en faisant valoir que leurs propres vérifications des antécédents, qui sont basées sur les noms des chauffeurs et des numéros de sécurité sociale, étaient suffisantes. Les chauffeurs de taxi traditionnels, de navette-bus et de limousines à Austin devaient déjà subir les empreintes digitales.
La Proposition 1 aurait renversé l’ordonnance, interdisant à la ville d’exiger les empreintes digitales des conducteurs d’Uber et de Lyft et bloquant d’autres règles aussi. Les deux entreprises ont fait campagne avec acharnement pour essayer de faire passer la proposition. Ridesharing Works pour Austin, l’organisation qu’ils ont créé pour parrainer la campagne, a dépensé 8,6 millions de dollars pour promouvoir la proposition. C’est un montant record pour une élection à Austin, plus de sept fois plus que le montant dépassé pour une élection dans la ville.
Cet effort n’a abouti à rien. Environ 56 % des électeurs ont voté contre la proposition. Pour chacun des 38 539 qui ont voté pour la Proposition 1, les sociétés de covoiturage ont dépensé environ 223 dollars.En revanche, les contrôles des antécédents par empreintes digitales coûtent 40 dollars.
Même s’ils effectuent essentiellement le même service, Uber et Lyft ont toujours lutté contre les efforts des municipalités pour les traiter comme des entreprises traditionnelles de taxi. Quand les villes ont été assez audacieuses pour essayer d’imposer des règles comme celles pour les taxis, les entreprises les ont souvent rejetées. Uber, par exemple, l’an dernier est sorti de San Antonio, quand cette ville a mis en place de légers règlements au sein d’un programme pilote pour les entreprises de covoiturage. Uber n’est pas revenu dans la ville d’Alamo avant que San Antonio recule sur ces règlements, en particulier celui sur les empreintes digitales des chauffeurs.
Les dirigeants d’Austin qui ont mené la lutte contre Uber et Lyft ont eu le courage de voter contre les 2 sociétés, en disant que cela permettrait aux villes et collectivités de résister aux entreprises.
« Uber, je pense, a décidé qu’ils allaient faire Austin un exemple pour la nation », souligne David Butts, consultant politique qui a dirigé la campagne anti-Proposition 1 « Et Austin a fait d’Uber un exemple pour la nation. »
http://www.siliconbeat.com/2016/05/09/sore-losers-uber-lyft-suspend-austin-service/?source=email