Obtenir des robots qu’ils effectuent des tâches répétitives précisément et inlassablement est relativement facile. Les amener à le faire de la manière la plus efficace possible est un tout autre dilemme. Unai Ugalde-Olea, maître de conférences au département de Technologie en Electronique de l’UPV/EHU-Université du Pays Basque travaille sur une nouvelle façon de contrôler les articulations d’un robot qui promet des économies d’énergie allant jusqu’à 40 % en changeant la façon dont le robot gère les instructions.
En un sens, les robots semblent comme des objets simples. Un ordinateur donne une instruction et le robot exécute. Quoi de plus simple ? En fait, les robots industriels sont conçus pour être très flexibles, mais doivent fonctionner avec un haut degré de précision, de sorte qu’ils ne peuvent pas utiliser des simples instructions marche/arrêt.
Au lieu de cela, les articulations sont actionnées par une commande numérique qui envoie des ordres aux moteurs de l’articulation en une série d’impulsions, ce qui assure que le robot maintient la position et l’angle correct. En effet, cela signifie que le robot continue à exécuter le même ordre encore et encore dans ce qu’on appelle la «reconstruction d’ordre zéro ».
L’approche de Unai Ugalde-Olea est de concevoir un système de contrôle capable de gérer non seulement la dernière commande, mais aussi celle d’avant, de sorte que les ordres donnés au robot ne sont pas une chaîne saccadée de mouvements, pauses, passer des commandes, mais une séquence qui forme une ligne constante appelée une « reconstruction d’ordre fractionné ».
Cela permet au robot d’anticiper sa trajectoire, de sorte que les articulations peuvent maintenir la précision tout en offrant des économies d’énergie allant jusqu’à 40 %.
Udai Ugalde-Olea dit que cette approche a été utilisée dans le laboratoire sur de petits prototypes, avec une approche ayant des applications potentielles pour les robots dotés d’articulations flexibles, tels que les poignets et les coudes.
«La prochaine étape serait de vérifier s’il est possible de réaliser des économies similaires à l’échelle industrielle», souligne Udai Ugalde Olea. « En tout cas, même si les économies sont plus faibles, en raison du coût de l’énergie électrique, ce serait un grand pas en avant. »