Les National Applied Research Laboratories (NARL) à Taïwan ont dévoilé un circuit intégré tridimensionnel compact (3D IC) qui fonctionne comme une cellule solaire, qui selon les chercheurs, peut être utilisée dans une large gamme d’applications pour l’Internet des objets.
La puce de prochaine génération diffère de celles traditionnelles en ce sens qu’elle est construite en couches, plutôt que d’avoir différentes parties assemblées latéralement, transformant la structure des circuits intégrés de 2D en 3D, souligne le chef de projet Shen Chang-hung.
La conception permet de réduire de 1000 fois, la longueur des conduits que les courants électriques doivent traverser, de millimètres à des micromètres, ce qui minimise l’atténuation, rajoute Shen Chang-hung.
Comprenant deux circuits et un mince film de dioxyde de silicium pour la récolte de l’énergie photovoltaïque, la puce est capable de stocker l’énergie photovoltaïque qu’elle absorbe de l’environnement dans lequel elle est utilisée, qui peut ensuite être utilisée pour alimenter des appareils électroniques tels que des montres, des détecteurs de fumée, des détecteurs d’ondes cérébrales, et de détecteurs de bris de verre….
Elle ouvre aussi des possibilités pour des applications dans l’Internet des objets.
Elle peut être installée sur des façades de building pour alimenter des contrôleurs de la qualité de l’air, ou des ponts et des réservoirs pour tester la réponse sismique des structures.
D’autres applications possibles comprennent l’installation de la puce dans les dispositifs portables pour surveiller les données biométriques des personnes ou dans des véhicules alimentaires pour assurer la fraîcheur des aliments lors de leur livraison.
La puce mesure moins de 1cm3 et peut générer jusqu’à 1 volt, et plusieurs couches peuvent être ajoutées à des dispositifs électriques qui commandent les sorties plus élevées, car chaque couche supplémentaire fournit 0,5 volt de plus tout en ajoutant seulement 0,5 microns à l’épaisseur de la puce.
Avec une durée de vie estimée de 10 à 20 ans, elle réduit considérablement le besoin de changer les piles/batteries, ce qui rend plus écologiques que les cellules classiques.
Interrogé sur l’avantage de ce dispositif par rapport à ses homologues fabriqués en Chine, Shen Chang-Hung a répondu que les puces taïwanaises sont plus compactes.
En outre, le NARL a été le premier institut au monde à intégrer avec succès des circuits intégrés avec des cellules photovoltaïques à film mince, et l’invention est en cours de brevet, at-il ajouté.
http://www.taipeitimes.com/News/taiwan/archives/2015/03/18/2003613833