L’Institut de recherche et technologie de la catalyse (IKFT) de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT, Bade-Wurtemberg), la chaire de moteurs à combustion interne (LVK) de l’université technique de Munich (TUM, Bavière) et l’université technique de Kaiserslautern (Rhénanie-Palatinat) s’associent pour lancer un projet d’évaluation de l’utilisation de polyoxyméthylène diméthyléther (PODE) comme biocarburant dans les motorisations existantes (diesel en particulier).
Le PODE est actuellement synthétisé sur l’installation pilote bioliq à Karlsruhe, où de la biomasse de seconde génération (paille, herbe et autres résidus végétaux non comestibles) est utilisée comme matière première. Le PODE est connu pour émettre peu d’oxydes d’azote et moins de suie lors de sa combustion.
Cependant son impact sur les motorisations est encore insuffisamment documenté. L’objectif du projet est de mener une série de tests en laboratoire et en conditions réelles pour estimer le potentiel du PODE et les points pouvant faire l’objet d’optimisation. En particulier, s’agissant de la gestion des échappements, il serait possible, a priori, de renoncer aux filtres à particules et aux pots catalytiques.
Le projet est soutenu sur trois ans (jusqu’en septembre 2018) par le ministère fédéral allemand de l’Alimentation et de l’Agriculture (BMEL) et par l’agence de moyens pour les matières premières biosourcées (FNR) à hauteur de 800 000 euros.
En allemand, on parle d’ »oxymethylenether » (OME) de formule CH3-O-(CH2-O)n-CH3.
http://www.ikft.kit.edu/english/index.php
http://www.lvk.mw.tum.de/en/start/