Lors de sa participation à Euromold 2013 à Francfort, en Allemagne, en décembre dernier avec un groupe jouant des instruments imprimés en 3D, Olaf Diegel s’est fixé un défi lancé par Avi Reichental, à la tête de 3D Systems. Le professeur de développement de produits à l’Université de Lund, en Suède, a reçu la tâche de créer un saxophone fonctionnel imprimé en 3D. Le premier prototype ODD a été révélé la semaine dernière dans une petite vidéo de démonstration.
Pour le dernier ajouté au groupe (musical) d’instruments imprimés en 3D, Olaf Diegel a utilisé un sax alto traditionnel pour en extraire un modèle de conception afin de faire correspondre les divers espacements et les mécanismes clés. Il a travaillé avec le logiciel de CAO SolidWorks pour produire les fichiers STL nécessaires pour imprimer le nylon aéré sur une imprimante à frittage laser sélectif (SLS).
Le processus a pris environ 6 mois en raison d’un déménagement de la Nouvelle-Zélande vers la Suède et d’autres projets qui demandait son attention, et le prototype de travail est composé de 41 éléments, sans compter les ressorts et les vis.
« Ce tout premier instrument a été imprimé à partir de ma propre analyse d’un sax, mais basé sur des mesures et des mécanismes/liens d’un sax traditionnel, » at-il. « Cela m’a vraiment surpris de voir la mécanique complexe d’un sax et je me suis demandé comment simplifier les mécanismes »
Olaf Diegel a installé manuellement tous les ressorts métalliques pour toutes les clés du prototype actuel, mais précise que la prochaine itération inclura des ressorts en tant que partie directe des clés.
« Sur un sax classique, la plupart des ressorts ne sont que des bouts de fil à ressort qui sont martelés dans le métal du sax, puis pliées en forme pour fournir la bonne quantité de tension à chaque touche, » insiste Olaf Diegel. « Mais, lorsque je tente la même chose sur un support en plastique, il n’y a pas assez de prise en main, de sorte que les ressorts tournent sur eux-mêmes dans une position qui ne donne pas la bonne tension au ressort pour la clé. C’est pourquoi je veux intégrer le ressort directement dans la clé. Donc, dans ce cas, je le fais parce que je pense que ça va mieux fonctionner qu’un design traditionnel hybride de sax. Mais l’inconvénient est que cela va me prendre plusieurs itérations de design de clé pour trouver une «formule» qui me permet d’obtenir la bonne quantité de tension ».
Le montage initial de ce prototype devrait prendre quelques jours, mais seulement une seule note pourrait être produite après, de sorte qu’il va passer encore quelques semaines à travailler sur les clés pour leur bon fonctionnement. Le saxophone fini imprimé en 3D pèse 575 g, ce qui est inférieur d’un quart du poids d’un instrument traditionnel.
http://www.odd.org.nz/sax.html