L’organisme de recherche européen Fraunhofer devrait présenter un prototype d’appareil pour diagnostiquer rapidement le cancer de la prostate à la foire COMPAMED à Düsseldorf, du 15 Novembre 2014. Ses créateurs affirment qu’il peut déterminer de façon fiable si le tissu qui a changé dans la prostate est bénin ou malin en seulement une minute et demie, grâce à une analyse visuelle dans l’appareil, d’un échantillon recueilli par biopsie.
Un médecin n’a qu’à placer l’échantillon de tissu prélevé sur une plaque de base, le faire glisser dans la machine, à appuyer sur un bouton et à attendre- il n’y a pas de préparation longue ou laborieuse ou un examen minutieux au microscope avec l’œil d’un expert. Les patients pourraient alors être informés immédiatement des options possibles pour les prochaines étapes, plutôt que d’attendre plusieurs jours.
Ceci est non seulement un nouveau dispositif pour la détection du cancer de la prostate, mais d’autres technologies émergentes pourraient aussi être beaucoup moins invasives.
Des chercheurs finlandais ont développé un nez électronique plus tôt cette année qui fait la distinction entre le cancer de la prostate et l’hyperplasie bénigne de la prostate avec un haut degré de précision en reniflant les échantillons d’urine des patients, tandis qu’une étude en 2012 a abouti à un biocapteur ultra-sensible capable de détecter de très faibles concentrations d’un antigène associé au cancer de la prostate.
Des recherches similaires en 2011 ont détecté le cancer de la prostate avec une grande précision en examinant des échantillons de sang.
Le dispositif du centre de recherche Fraunhofer émet une impulsion laser sur l’échantillon de tissu, excitant des molécules appelées fluorophores (composés chimiques fluorescents trouvés dans le corps humain qui s’allument pendant un court laps de temps quand ils sont stimulés par certaines longueurs d’onde).
Le rayonnement de fluorescence résultante diminue à un taux différent pour les tissus malins par rapport aux bénins : si la vitesse dépasse une valeur de seuil particulière, les cellules cancéreuses sont présentes. L’appareil émet alors un « feu vert » si le patient n’a pas de cancer, ou un feu rouge si un cancer est présent.
Le prototype d’appareil mesure 54 x 60 x 43 cm et a été utilisé dans deux études cliniques, avec une troisième en cours.
Les chercheurs espèrent que les futures versions de l’appareil seront capables de détecter d’autres formes de cancer, mais ils doivent d’abord identifier les valeurs seuils pour d’autres types de tissus et les intégrer dans le logiciel d’analyse.
Ils envisagent que les médecins de l’avenir diagnostiqueront un large éventail de cancers de cette manière, en utilisant un menu déroulant dans le logiciel de l’appareil pour sélectionner le type de tissu approprié.