Une équipe de chercheurs avec des membres d’institutions en Chine et aux États-Unis a annoncé le développement d’un dispositif sur film mince qui peut être apposé sur la peau pour mesurer le débit sanguin. Dans leur article publié dans la revue Science Advances, l’équipe décrit leur appareil, comment il fonctionne et leurs espoirs pour le rendre plus petit et sans attache.
À l’heure actuelle, les personnes ayant des problèmes de flux sanguin qui ont besoin que des tests soient effectués, doivent se rendre dans une clinique ou un hôpital, où un dispositif encombrant est appliqué sur leur corps, puis ils doivent rester assis pendant une période de temps pendant que le dispositif fonctionne. Cette approche, notent les chercheurs, a un inconvénient majeur – une incapacité à mesurer le débit sanguin pendant que le corps se comporte normalement. Pour cette raison, ils ont créé ce qu’ils appellent un dispositif péridural non invasif (noninvasive epidural device) pour mesurer le flux sanguin.
Il peut être apposé sur la peau (à l’aide les forces de van der Waals) pendant que le patient effectue des activités quotidiennes normales, jusqu’à un certain. Il dispose d’une attache qui amène l’énergie électrique et transporte les données de l’appareil vers un ordinateur, ce qui empêche le mouvement. Mais les chercheurs sont optimistes dans le fait qu’ils seront en mesure d’éliminer l’attache, offrant aux patients futurs, une surveillance de la circulation sanguine en permanence.
Le dispositif est constitué de chrome, de cuivre et d’une couche très mince de silicium. Il fonctionne en détectant les changements presque imperceptibles de chaleur (0,01 ° C) qui passe vers l’appareil depuis le flux de sang se déplaçant en dessous de la peau. Des tests jusqu’ici ont été réalisés sur des volontaires humains qui l’ont placé sur la peau de leurs poignets – les résultats ont été comparés avec des mesures prises sur le même site avec le même patient en utilisant des méthodes conventionnelles – les chercheurs rapportent que les résultats étaient presque identiques. Ils signalent également que le nouveau dispositif a fonctionné tout aussi bien lorsque les bénévoles ont utilisé un step d’aérobic ou en position couchée.
Si le dispositif peut être rendu plus petit et sans attache, les chercheurs croient qu’il pourrait être porté par des personnes atteintes de diabète, de durcissement des artères, ou d’autres maladies qui impactent le flux sanguin, offrant aux médecins et aux patients, de l’information en temps réel qui pourrait être vital pour prévenir la perte de membres, les crises cardiaques et les AVC. Ils estiment qu’il est également possible qu’un dispositif similaire puisse un jour être apposé sur les organes dans le corps même afin de fournir de meilleures données.
http://advances.sciencemag.org/content/1/9/e1500701.full