Dans un effort pour démontrer l’utilisation d’un matériau de construction qui est plus durable que les solutions couramment utilisées, des étudiants néerlandais ont construit une longue passerelle de 14 m de longue en fibres de chanvre et de lin. Le dénommé « BioBridge » se trouve à Eindhoven auxPays-Bas.
Le projet est issu du partenariat de quatre universités technologiques aux Pays-Bas, TU Delft, Université technologique d’Eindhoven (TU / e), Université de Twente et Université de Wageningen. Ensemble, ces institutions cherchent à renforcer et à partager leurs connaissances dans le but d’aider à développer davantage de meilleurs ingénieurs qualifiés et des designers techniques.
Pour la TU / e, le projet BioBridge n’est pas la première, elle a travaillé sur la construction d’un pont avec des matériaux peu orthodoxes.
« L’utilisation de bio-composite dans les constructions réduit notre dépendance aux ressources fossiles limitées et nous rapproche un peu plus de l’économie circulaire dans laquelle les produits et les ressources sont réutilisées, » assure un chercheur et leader du projet à la TU / e, Rijk Blok. «Au fil du temps, je pense que nous allons voir plus de ces matériaux dans nos bâtiments. »
Le financement du projet a été réalisé en fin d’année dernière et le projet a commencé en Janvier. Un modèle du pont a été construit en Juin, avec un travail sur la structure du pont définitif à partir d’Août et jusqu’à la semaine dernière.
Le chanvre et le lin ont été choisis car ils sont disponibles en abondance, bien que le chef du projet Patrick Teuffel estime que d’autres fibres auraient pu être utilisées comme de la fibre de bambou mise en application dans un projet similaire. Les fibres de chanvre et de lin sont collées à une âme en mousse d’acide polylactique, ce qui peut sembler effrayant, mais qui est en fait présentée comme un remplacement respectueux de l’environnement du polystyrène. La matière plastique a une faible densité et est à la fois biodégradable et compostable.
Une fois que les fibres sont en place, un vide est utilisé pour aspirer la bio-résine, dans les couches de fibres, ce qui crée finalement le bio-composite. La bio-résine durcit et lie les fibres ensemble, mais est plus verte que les résines plus classiques, et les bio-résines sont diversement capables d’être recycler, dégrader ou d’être compostées. Patrick Teuffel dit que bien que des matériaux alternatifs tels que l’acier, le béton ou la fibre de carbone peuvent être plus résistants et plus rigides que le bio-composite résultant, la différence n’est pas aussi grande que ce qui aurait pu être observé et le bio-composite a l’avantage supplémentaire de comprendre des ingrédients qui sont plus abondants et moins nocifs pour l’environnement.
Le pont est installé sur la TU / e campus à Eindhoven
Rijk Blok explique que, bien que des biomatériaux aient été utilisés pour la construction dans le passé, ils n’ont pas encore été utilisés pour créer des structures porteuses, de sorte que le BioBridge sera un banc d’essai pour voir comment ce matériel se comporte. Un pont existant a été déplacé pour faire place au BioBridge et peut rester en place pendant un an.
Pour observer son comportement, il y a 28 capteurs intégrés dans le pont qui seront utilisés pour mesurer la déformation et à la flexion. Ces données seront transmises à l’équipe du projet en temps réel avec des données sur des facteurs tels que la température, l’humidité et l’exposition aux rayons UV qui seront également surveillés.