Souvent, dans les cas de cœurs défaillants, c’est en fait un côté du cœur qui ne fonctionne pas correctement. Un dispositif d’assistance ventriculaire (DAV) est parfois implanté, pour aider à pomper le sang à travers le ventricule (chambre) de ce côté du cœur. Cependant, il peut y avoir des problèmes avec les DAV classiques, qu’un dispositif robotique souple nouvellement développé pourrait être capable de résoudre.
Tout d’abord, quand un DAV pompe le sang dans un ventricule – le ventricule gauche, par exemple – il exerce une pression sur le septum, qui est la paroi du tissu séparant le ventricule gauche de la droite. En conséquence, le septum peut être poussé dans le ventricule droit sain, ce qui provoque son gonflement et ainsi l’échec de l’opération.
Deuxièmement, parce que le sang passe à travers l’environnement non naturel du DAV lorsqu’il est pompé, le patient doit prendre des quantités considérables d’anticoagulants afin d’empêcher le sang de coaguler. Il peut s’avérer difficile d’obtenir le dosage juste, en particulier avec les enfants.
C’est là que le robot robotique intervient.
Développé par des scientifiques du Boston Children’s Hospital et de l’Université Harvard, il s’appuie sur la technologie annoncée plus tôt cette année. Le dispositif supporte le côté compromis du cœur, et incorpore des actionneurs mous qui se dilatent pour comprimer le ventricule, l’aidant à pousser le sang dehors. Ces actionneurs se détendent ensuite et sont ramenés par des élastiques, permettant au ventricule de s’ouvrir complètement et d’attirer plus de sang.
Diagramme montrant comment l’appareil aide à aspirer le sang (à gauche) et à le repousser (à droite)
Bien que l’unité principale se trouve à l’extérieur du cœur, une minuscule orthèse rigide part du cadre externe du dispositif et traverse le ventricule défectueux pour pénétrer dans le septum où elle est ancrée (voir l’illustration ci-dessus). Cela maintient le septum en place, l’empêchant d’être déplacé.
De plus, étant donné que le système ne nécessite pas le passage du sang dans une pompe (comme c’est le cas avec les DAV), il faut beaucoup moins d’anticoagulants.
L’appareil a déjà été testé avec succès sur des porcs. Le Dr Nikolay Vasilyev, chercheur principal, et son équipe travaillent maintenant à la miniaturisation de la technologie et à sa plus grande mobilité, en vue d’une utilisation éventuelle chez l’homme.
http://robotics.sciencemag.org/content/2/12/eaan6736
http://www.childrenshospital.org/
https://www.eurekalert.org/pub_releases/2017-11/bch-as112117.php