Il n’y a pas si longtemps, a été présenté le Loon Copter, un quadcopter terrestre qui peut aller dans l’eau et «voler» sous la surface. Eh bien, une équipe du Laboratoire de Physique Appliquée de l’Université Johns Hopkins (APL) a créé quelque chose qui est en quelque sorte le contraire. Il s’agit d’un drone qui est basé sous l’eau, mais qui peut effectuer des vols au-dessus de la surface en fonction des besoins.
L’appareil est dénommé CRACUNS, qui signifie « Corrosion Resistant Aerial Covert Unmanned Nautical System » ou « Système Nautique Autonome Résistant pour Couverture Aérienne , un nom qui est aussi un clin d’œil au légendaire monstre marin, le Kraken (1).
Lorsque ce n’est pas utile, le Cracuns peut rester invisible en position stationnaire jusqu’à plusieurs dizaines de mètres en-dessous de la surface, ou même sur le pont d’un véhicule sous-marin sans pilote. Des tests en laboratoire ont montré qu’il peut rester immergé dans l’eau salée jusqu’à deux mois, et toujours bien fonctionner.
Une fois qu’il est appelé pour entrer en service, il se détache simplement de sa base et surnage, ses hélices l’aidant à le guider à mesure qu’il remonte à la surface. Une fois arrivé à la surface, il prend son envol dans les airs. Il ne peut actuellement pas revenir à sa base sous-marine par lui-même, même si un représentant de l’APL précise que cette capacité est en cours d’études.
Au lieu d’utiliser une « indéformable » structure métallique lourde et coûteuse, le CRACUNS est constitué de composants spéciaux imprimés en 3D. La plupart de ses composants électroniques sont situés dans des compartiments étanches à l’eau, tandis que ses moteurs exposés sont traités avec un revêtement de protection disponible dans le commerce. Dans l’ensemble, le drone n’est pas particulièrement coûteux à fabriquer, de sorte qu’il pourrait être utilisé dans des applications à haut risque où la perte de l’engin était une possibilité réelle.
1) Le kraken est une créature fantastique issue des légendes scandinaves médiévales. Il s’agit d’un monstre de très grande taille et doté de nombreux tentacules. Dans ses rencontres avec l’homme, il est capable de saisir la coque d’un navire pour le faire chavirer, le faisant ainsi couler et ses marins sont noyés et parfois dévorés. Sa légende a pour origine l’observation de véritables calmars géants dont la longueur a été estimée de 13 à 15 mètres, tentacules compris.
http://www.jhuapl.edu/newscenter/pressreleases/2016/160317.asp