Alors que certaines voitures électriques peuvent rouler sur des distances décentes dans des endroits comme la Californie, elles sont nettement moins efficaces dans des endroits avec des hivers rigoureux. Voilà parce que leur batterie alimente non seulement le moteur, mais aussi le système de chauffage de l’habitacle. Aujourd’hui, des ingénieurs de l’Institut Fraunhofer pour les techniques de production et d’automatisation en Allemagne sont en train de développer une nouvelle technologie qui pourrait garder les conducteurs de véhicules électroniques au chaud, sans les laisser «en rade».
Dans les véhicules classiques à combustion interne, une grande partie de la chaleur nécessaire pour chauffer l’intérieur est produite par le moteur. Parce que les moteurs des VE ne chauffent quasiment pas, l’habitable de ces voitures comprend généralement des éléments comme des tapis chauffants en silicone avec un câblage intégré en cuivre conducteur. Ceux-ci peuvent être volumineux et lourds, cependant, et en plus ils cessent de fonctionner si l’un des fils est endommagé, et elles tirent donc encore beaucoup d’énergie de la batterie.
A la place, l’équipe du Fraunhofer a créé des films minces couverts avec des nanotubes de carbone. Ces films sont collés sur des surfaces comme le reposoir pour le bras de la porte intérieure, dans lesquels passe à travers un courant électrique. Quand le courant se déplace à travers le film, cela génère de la chaleur car il rencontre une résistance entre les nanotubes individuels.
Parce que le film lui-même ne stocke pas beaucoup de chaleur, le chaud qui est généré est rapidement et efficacement diffusé dans l’habitacle. Le matériau se refroidit également rapidement une fois que le courant est coupé. En conséquence, le film de nanotubes utilise beaucoup moins d’énergie que les systèmes à base de fils de cuivre. il est considérablement plus mince et plus léger (quelques micromètres d’épaisseur), ainsi un dommage localisé sur le film n’affectera pas négativement la fonction d’une feuille entière de nanotubes.
En outre, comme avec les systèmes de chauffage existant, les utilisateurs peuvent contrôler la quantité de chaleur que le système Fraunhofer émet dehors.
Dans sa forme actuelle, le film doit être appliqué sur des surfaces courbes sur des pièces individuelles pour l’empêcher de se plisser. Par la suite, cependant, les chercheurs espèrent être en mesure de pulvériser les nanotubes directement sur de telles surfaces – ce qui rendrait la technologie à la fois plus facile et moins chère à intégrer dans les véhicules.
La société présentera le système ce mois-ci, au Salon international de l’automobile de Francfort.