Alors que vous pourriez généralement associer les cataractes avec des patients plus âgés, pourtant 3 enfants sur 10000 souffrent de la maladie, ce qui peut causer une perte de vision. Aujourd’hui, des chercheurs de l’Université de Californie, San Diego (UC San Diego) ont testé une nouvelle approche de lutte contre la cataracte congénitale, en se tournant vers les cellules souches existantes pour réparer le cristallin des patients en post-chirurgie, restaurant ainsi la vision.
Les traitements actuels pour les patients atteints de cataracte congénitale – une des principales causes de cécité chez les enfants – est d’extraire le cristallin opacifié et d’implanter un cristallin artificiel qui prendra sa place. Cette procédure peut être dangereuse et faire encourir un risque important pour le patient sous la forme de transmission d’agents pathogènes potentiels et de rejet immunitaire.
Le traitement alternatif que les chercheurs travaillent sur des approches du problème sous un angle différent, en ne recherchant à pas remplacer le cristallin, mais en utilisant le potentiel de régénération des cellules souches déjà présentes.
Plus précisément, le travail se concentre sur les cellules souches épithéliales du cristallin (LEC: Lens Epithelial Stem Cells), qui génèrent des cellules de cristallin de remplacement pendant toute la durée de vie d’un patient. La chirurgie actuelle de la cataracte supprime la grande majorité des LECs, mais le traitement nouvellement développé serait plutôt de voir les cataractes enlevés, mais les cellules souches laissées en place, aidant à restaurer ensuite la vision du patient par régénération du cristallin.
La méthode a été testée avec succès sur des lapins et des singes macaques, avant qu’un essai clinique ait été mené, impliquant 12 enfants âgés de moins de deux ans. Trois mois après les procédures, les patients ont guéri rapidement, et les chercheurs ont observé la réussite de la régénération du cristallin.
Un groupe de contrôle de 25 nourrissons a reçu le traitement chirurgical standard actuel pour les cataractes congénitales. Les chercheurs ont observé que les patients avaient expérimenté un taux plus élevé d’inflammation après la chirurgie, ainsi que d’autres complications, y compris l’opacification du cristallin.
Ce premier essai clinique est une étape importante pour le nouveau traitement, et les chercheurs croient qu’il pourrait signaler un changement énorme dans la façon dont les cataractes sont traitées.
http://www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature17181.html