Certains aspects les plus difficiles de la chirurgie sont maintenant plus faciles et plus polyvalents. Une équipe d’ingénieurs et de médecins de l’Université Vanderbilt a développé un poignet mécanique minuscule qui peut être utilisé pour des incisions et des sutures millimétriques et qui permet de nouveaux types d’opérations avec des moyens moins invasifs dans la conduite de procédures existantes. Le poignet est assez souple pour que son extrémité puisse être orientée afin de permettre à des aiguilles d’atteindre l’intérieur du nez, de la gorge, des oreilles, de l’urètre, et du cerveau.
De nombreux outils chirurgicaux plus grands aux extrémités souples existent déjà, avec des conceptions qui vont de 2,4 à 15 mm de diamètre, mais aucun ne se rapproche des 1,16 mm de ce nouveau poignet.
Alors que le poignet mécanique est utile dans de nombreux types de chirurgie à petite échelle précise, les chercheurs estiment qu’il sera particulièrement utile en chirurgie « needlescopic » (également connue sous le nom de micro-laparoscopie). Cela implique des incisions si petites qu’elles peuvent être scellées avec du ruban adhésif chirurgical et ne laissent pas de cicatrice derrière.
Comme la laparoscopie, mais à plus petite échelle, elle est accomplie en utilisant des instruments chirurgicaux minuscules qui sont alimentés à travers des tubes étroits dans l’incision, avec une minuscule caméra qui fournit un guidage visuel. C’est de la chirurgie mini-invasive poussée à l’extrême.
Armés avec le poignet mécanique flexible, les chirurgiens vont bientôt être en mesure de mener des opérations à cette échelle à travers des orifices naturels tels que le nez et la gorge et à travers des angles aigus rencontrés dans d’autres domaines tels que la cheville et l’oreille moyenne.
Pour commencer, les chercheurs envisagent de tester le poignet en chirurgie transnasale. Ce type de chirurgie implique normalement de couper un gros trou dans le crâne ou sur le visage d’un patient de sorte que les tumeurs peuvent être retirées de la glande pituitaire et de la base du crâne. Cela peut également être effectué à travers la cavité nasale avec un endoscope (un tube mince avec une caméra), mais la procédure est extrêmement difficile.
Le poignet mécanique, espèrent-ils, rendra cette alternative moins invasive – et beaucoup d’autres types d’opérations – et moins difficile, qui auront un bénéfice multiplicateur dont la plupart des patients profiteront en souffrant moins de douleur post-opératoire et en récupérant plus vite.
Le poignet est constituée d’un tube rigide d’un matériau appelé nitinol, qui est un alliage métallique de nickel et de titane, qui peut être moulé sous une forme de courbure. Pour concevoir l’outil, les chercheurs ont d’abord essayé de combiner beaucoup de petits morceaux, mais à un moment, ils ont réalisé qu’ils pouvaient plutôt prendre un tube de nitinol et couper quatre ou cinq trous dedans pour lui permettre de se plier dynamiquement jusqu’à 90 degrés.
Ils ont également constaté qu’un fil attaché à la pointe pourrait être utilisé pour contrôler cette flexion – et si vous supprimez la tension du fil, le poignet jaillit de nouveau dans une position droite, et si vous augmentez ou diminuez progressivement la tension, vous pouvez contrôler avec précision son angle de courbure.
L’Université Vanderbilt a déposé un brevet provisoire pour cette conception en Mai et l’interface logicielle qui permet aux chirurgiens de contrôler le poignet mécanique devrait être achevée d’ici la fin Août. Il faut ensuite passer par l’approbation de la FDA, ce qui pourrait prendre quatre ou cinq
http://news.vanderbilt.edu/2015/07/mechanical-wrist-dexterity-needlescopic/