Une équipe conjointe de chercheurs de la KU Leuven en Belgique et de l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas a examiné le processus de production de combustible, et développer une nouvelle méthode qui permet un diesel plus propre. Selon l’équipe, la technique pourrait être facilement adaptée à l’échelle industrielle pour une utilisation au cours de la prochaine décennie.
Les catalyseurs sont au cœur de la production de carburant, ce qui facilite les réactions chimiques qui transforment les matières premières en un produit utilisable. Pendant le processus de production, les molécules de carburant interagissent avec les matériaux catalytiques, rebondissant entre le métal et l’acide, en modifiant leur état au fur et à mesure.
La percée des chercheurs concerne le placement des matériaux catalytiques, qui dans ce cas étaient composés de platine et d’un acide à l’état solide. C’est une pratique actuellement standard de placer les deux catalyseurs aussi rapprochés que possible, ce qui permet aux matières premières de rebondir plus facilement entre elles, donnant au processus, un coup de main.
La nouvelle étude a rétorqué cette idée, car l’équipe de recherche a trouvé que si les composants sont placés à seulement quelques nanomètres d’écart, la réaction produira un carburant beaucoup plus respectueux de l’environnement. Surpris par les conclusions, les chercheurs ont tenu à s’assurer que les résultats n’avaient pas été compromis de quelque façon, en triplant leur vérification.
« Nous avons répété les expériences trois fois, pour arriver à la même conclusion: la théorie actuelle a tort», explique le professeur Johan Martens de la KU Leuven. « Il doit y avoir une distance minimale entre les fonctions au sein d’un catalyseur. Cela va à l’encontre ce que l’industrie a fait au cours des 50 dernières années. »
Selon l’équipe, la découverte pourrait avoir de grandes conséquences. Si les voitures roulaient avec un diesel plus propre, ils émettraient sensiblement moins de particules nocives et produiraient moins de CO2. En outre, il n’y a aucune raison que la méthode de production ne soit pas mise à l’échelle industrielle rapidement, ce qui signifie que nous pourrions faire usage d’un diesel écologique d’ici 5 à 10 ans.
http://www.kuleuven.be/english/news/2015/martens_cleaner_diesel
http://www.nature.com/nature/journal/v528/n7581/full/nature16173.html