Les scanners traditionnels exigent que le patient soit coucher et reste parfaitement immobile dans le tube étroit d’une imposante machine prospective. C’est une expérience intimidante, et alors qu’elle est appliquée sur des patients humains, elle n’est pas bien adaptée aux grands animaux comme les chevaux. Un projet qui aura lieu à l’Université de Pennsylvanie aux Etats-Unis cherche à changer complètement la façon dont il serait possible d’effectuer des analyses dans de tels cas, en utilisant deux bras robotiques qui se déplacent autour du cheval pendant qu’il est debout et conscient.
Les chercheurs ont travaillé en collaboration avec une société d’imagerie baptisée 4DDI sur le système, qui est connu sous le nom d’Equimagine. Il implique une paire de bras robotiques importants se déplaçant autour de l’animal en tandem, ce qui permet à l’imagerie médicale de capturer les informations presque sous tous les angles, ce qui signifie que le cheval n’a pas à être anesthésié pour la procédure.
Le système peut capturer des images typiques de tomodensitométrie, ainsi que des images en trois dimensions et des radiographies à haute vitesse, c’est-à-dire jusqu’à 16000 images par seconde. Pendant une utilisation standard, le matériel produit des images qui ressemblent beaucoup aux tomodensitogrammes traditionnels, mais sans le risque et l’inconvénient de mettre l’animal sous anesthésie générale.
Alors que le projet se poursuit, les chercheurs espèrent être en mesure de capturer des images des chevaux de course sur un tapis roulant, tout en corrigeant les données lors d’un important déplacement qui en résulterait. Plus généralement, il pourrait permettre aux vétérinaires de repérer les blessures potentiellement mortelles avant qu’elles ne puissent se manifester sur la piste de course.
«L’une des maladies les plus importantes des chevaux de course pur-sang est qu’ils développent certains types de fractures liées au stress qui sont très difficiles à diagnostiquer et caractériser», a déclaré Dean Richardson du Penn Vet’s New Bolton Center. «Cette technologie a le potentiel d’aider à les diagnostiquer suffisamment tôt afin que nous puissions les gérer et éviter au cheval de souffrir d’une rupture catastrophique sur la piste en début de course. »
Les avantages de la technologie pourraient également se faire sentir en médecine humaine, notamment avec les jeunes enfants, qui doivent souvent subir une anesthésie générale pour un scanner, car ils ne peuvent tout simplement pas rester assez longtemps sans bouger. Un système robotique similaire à celui utilisé pour les chevaux pourrait leur permettre de s’asseoir et de parler à leurs parents pendant que le scanner s’effectue autour d’eux, ce qui rend l’expérience plus pratique et moins intimidant pour le patient.
http://www.upenn.edu/spotlights/robot-driven-imaging-system-opens-new-avenues-discovery