Un nouveau type de dispositif médical pourrait un jour soulager les personnes souffrant de douleurs chroniques en distribuant leurs propres signaux naturels de soulagement de la douleur du corps juste au bon moment. Développé par  l’Université de Linköping en Suède, la petite « pompe ionique » est fabriquée à partir de composants électroniques organiques et pourrait être implantée dans les patients, servant à couper les signaux de la douleur dans la moelle épinière avant qu’ils fassent leur chemin vers le cerveau.

Semblable à la façon dont un stimulateur cardiaque délivre des impulsions électriques pour corriger une arythmie cardiaque, la pompe à ions enverrait des neurotransmetteurs pour empêcher que des signaux de douleur atteignent le cerveau. La différence est qu’au lieu d’utiliser des électrodes pour envoyer des signaux électriques purs, le dispositif est fabriqué avec des matériaux biologiquement compatibles et envoie des signaux chimiques qui s’intègrent mieux avec nos systèmes internes – comme une sorte de transistor chimique.

L’idée est que le dispositif stimule des médicaments soulageant la douleur du corps et intervenant dès que les signaux de la douleur se déplacent à travers la moelle épinière vers le cerveau.

Les chercheurs ont placé la pompe pour fonctionner dans des rats conscients et se déplaçant librement. Elle a été conçue pour envoyer un neurotransmetteur qui soulage la douleur γ-aminobutyrique (GABA) vers quatre endroits différents où les nerfs endommagés rencontrent la moelle épinière. Il a permis de bloquer efficacement les signaux de douleur avant d’atteindre le cerveau avec des effets secondaires nuls.

« Ce qui est unique est que nous utilisons de l’électronique organique pour envoyer les propres signaux chimiques de l’organisme», explique Daniel Simon, professeur adjoint à Linköping. « Les matériaux organiques sont facilement acceptés par le corps, et ils communiquent comme en biologie, avec des ions chargés. »

L’équipe déclare que le dispositif pourrait trouver sa voie dans les cliniques dans les cinq à dix prochaines années et pourrait même être utilisé pour pousser les des substances vers d’autres parties du corps, comme le cerveau, pour traiter des conditions telles que la maladie de Parkinson ou l’épilepsie.

http://www.liu.se/forskning/forskningsnyheter/1.633415?l=en

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