Vivre sur une péniche peut sembler très romantique, mais il faut tous les jours transporter de l’eau depuis la rive et écouter le bruit sourd du générateur, même si certaines solutions existent pour simplifier tout cela. Cependant, comme un aperçu de ce que pourrait être l’avenir de la vie aquatique, deux instituts Fraunhofer et leurs partenaires travaillent sur une maison flottante auto-suffisante qui crée sa propre eau, électricité et chaleur sans ressembler à une barge de travaux.
La pénurie de logements est un problème récurrent dans de nombreuses parties de l’Europe et les canaux d’Amsterdam et de Londres montrent que les maisons flottantes sont vraiment une idée nouvelle. Mais ces résidences doivent soit être situées dans les rares endroits où les branchements en électricité et eau sont pratiques ou trouver des locataires que cela ne dérange pas de vivre hors du réseau.
Pour qu’il soit possible de vivre confortablement sans être lié à un quai, l’Institut Fraunhofer et ses associés ont lancé le projet Lusation autartec, qui vise à ce que l’Allemagne se tourne davantage vers les maisons flottantes à la fois pour les loisirs et la résidence.
À cette fin, l’Institut Fraunhofer pour les réseaux de transport et d’infrastructure (IVI), l’Institut Fraunhofer pour les technologies et systèmes céramiques (IKTS), et des partenaires industriels et universitaires sont en train de construire une nouvelle maison flottante sur le lac Geierswalde. Le lac est situé au nord-ouest de Hoyerswerda dans le District du Lac de Lusace, qui enjambe le nord-est de la Saxe et le sud du Brandebourg. Lusace est le plus grand district de lacs artificiels d’Europe avec 23 lacs couvrant plus de 13 000 hectares et le projet autartec vise en partie à stimuler l’économie de l’ancienne région des mines de charbon.
La maison
L’idée derrière le projet autartec est de combiner l’architecture moderne et l’ingénierie avec des technologies d’efficacité énergétique innovantes. La maison de deux étages prend place sur un ponton en acier de 13 x 13 m et ressemble à une sorte de résidence haut de gamme flottante. Il y a 75 m2 d’espace au rez-de chaussée et 34 m² au premier étage avec une terrasse de 15 m² qui courre autour du périmètre quand les résidents ont besoin d’un peu d’air frais.
L’astuce consiste à trouver des solutions d’énergie qui pourraient tenir dans l’espace disponible limitée et qui sont suffisamment légères pour ne pas faire couler le ponton. Cela laisse de côté ces solutions visant à installer des cheminées en briques lourdes et repose sur des solutions plus compactes, telles que les cellules solaires construites directement dans la structure pour charger les batteries lithium polymères nichées dans les escaliers et des murs en textile béton.
Pour le chauffage et la climatisation, les ingénieurs installent un foyer qui utilise une solution sursaturée d’hydrates de sel pour absorber la chaleur des flammes. Selon Fraunhofer, à mesure que la solution réchauffe une cuve installée sur le feu, elle se liquéfie et retient la chaleur presque indéfiniment. Puis, comme une main chimique plus chaude, la solution se cristallise à travers une technologie radiocommandée qui libère la chaleur sur commande. Le dispositif de chauffage de la cheminée est soutenu par une unité de stockage thermique zéolithe stockée dans le ponton. En été, les minéraux en zéolithe se dessèchent et font circuler l’air humide à travers les pontons en hiver entraînant une réaction exothermique qui libère la chaleur supplémentaire.
En outre, Fraunhofer dit que la maison flottante comprend un système de refroidissement adiabatique. C’est un système qui ne nécessite pas l’électricité et repose sur le principe de refroidissement par évaporation, grâce à quoi une surface sur le côté de la maison est humidifiée et extrait la chaleur hors du bâtiment à mesure que l’humidité s’évapore.
Fraunhofer dit que la nouvelle maison high-tech flottante est prévue pour son achèvement en 2017.
https://www.fraunhofer.de/en/press/research-news/2015/december/the-self-catering-houseboat.html